lundi 30 juillet 2007

Le lièvre de Vatanen

Un roman d'Arto Paasilinna.
Paru en 1975.
Lu pour le challenge ABC en juillet 2007.


L'histoire:

Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu'il revient de la campagne, un dimanche soir de juin, avec un ami, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et s'enfonce dans les fourrés. Il récupère le lièvre blessé, lui fabrique une grossière attelle et s'enfonce délibérément dans la nature. Ce roman-culte dans les pays nordiques conte les multiples et extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche en guise de sésame. Il invente un genre : le roman d'humour écologique.

Mon avis:
Le lièvre de Vatanen est un bon livre à lire en cette saison, c'est dépaysant, rafraichissant et très facile à lire. On suit avec plaisir les aventures de Vatanen et de son petit levrault qu'il recueil un soir d'été. Pour lui, à cet instant, tout bascule. Il décide de changer sa manière de vivre, de voir les choses et de ne plus rentrer chez lui auprès de sa femme. Il part alors à l'aventure, là où le vent le porte... De village en village, de cabane en cabane, de forêt en forêt, Vatanen vit au jour le jour avec ce qu'il a et trouve.
Des personnages loufoques jalonnent ce petit livre: un commissaire qui après avoir arrêter Vatanen l'emmène pêcher sur un lac, Hannikainen le pêcheur persuader que le président finlandais est un imposteur, Irja la femme qui s'occupe seule de ses vaches, un pasteur qui tire à la carabine dans son église, un mort, un vieux bûcheron poivrot et malheureux qui découvre des tonnes de matériel militaire de la seconde guerre mondiale dans une rivière, etc. On ne s'ennuie pas... Certaines péripéties de Vatanen font franchement rire... et ça laisse rêveur de se retrouver loin de toute civilisation...
Mais derrière toute cette fraîcheur se cache également une critique de notre société qui oublie souvent ses "racines" et la nature qui nous accueille...
Un vrai livre pour se détendre et se changer les idées...

Ma note:
8/10.

A noter:
Les avis de LibrHeri, de Bmr & Mam, de Morwenna, d'Allie, de Céline d'Enlivrez-vous, de Tamara, de Jane Doe des Lectures d'une Bibliofolles et de Beloved.

mercredi 25 juillet 2007

Encore un tour à la bibliothèque

Paris est une véritable tentation pour une LCA. Maintenant que je suis inscrite aux bibliothèques de Paris, il faut bien que je les découvre petit à petit... et pas moyen de rentrer dans une bibliothèque sans emprunter des livres! Après la bibliothèque Baudoyer dans le 4°, je suis allée à la découverte de la bibliothèque Beaugrenelle dans le 15°... Et j'ai encore craqué...
  • Contes des sages de l'Inde de Martine Quentric-Seguy
Contes des sages de l'Inde, en cours de lecture en juillet 2007.
  • Nous avons tué Stella de Marlen Haushofer

Quand une jeune fille de vingt ans passe sous les roues d'un camion, qui oserait mettre en doute la version officielle concluant à une mort accidentelle ? Qui, sinon celle qui avait tout prévu et, impuissante ou indifférente, assista jour après jour à l'émergence du drame ? Voici donc la confession de l'épouse trompée qui a épié sur le visage de l'étudiante éblouie par l'amour, après les émois du début, les troubles de la rupture, l'affolement, et pour finir le désespoir. Marlen Haushofer dénonce ici l'hypocrisie d'un couple et son meurtre impuni.
  • Les merveilleuses aventures du tailleur Fokine de Vsevolod Ivanov
Nous sommes en 1923 ; la guerre est finie. Las d'avoir à fabriquer des tuniques militaires, le tailleur Fokine quitte sa Sibérie natale à la recherche de la nouvelle mode civile. Il traverse l'Europe, rencontre dans des circonstances burlesques des personnages douteux : un contrebandier, un apprenti tailleur, un curé coquin, et Véra qui le quittera pour le premier venu. Tour à tour marchand de bonheur, agent bolchevique ou antisoviétique, il observe les travers des gens, châtie les idiots, mais prend aussi des coups. Grossier et tendre, lyrique et gouailleur, amoureux et grivois, Fokine est un héros picaresque qui n'épargne personne, ni la Russie communiste ni l'Occident, dans une bonne humeur jubilatoire. Ilf et Petrov, ou le " brave soldat Chveik " de Jaroslav Hašek ne sont pas loin !

Les merveilleuses aventures du tailleur Fokine, livre commencé en août 2007 et abandonné; mon explication ici.
  • Légers manquements d'Elke Schmitter
Berlin, la nouvelle capitale allemande, vit des heures quasi méditerranéennes grâce à un été exceptionnel. Est-ce la raison pour laquelle le jeu d'échecs de la vie et de l'amour de quatre amies prend un tournant inattendu ? Bettina, qui a enfin eu cet enfant tant désiré, décide de chercher un travail intellectuel ; Selma, journaliste de renom - ô combien discrète et réfléchie -, tombe amoureuse d'un homme de théâtre, séducteur redouté ; Angelika, spécialiste de la littérature anglo-saxonne, qui avait renoncé aux hommes, change d'avis ; seule Marlene, la galeriste mariée à un riche avocat, semble immuable dans son désir de vernissages et de potins. Avec ironie et un formidable sens du détail, Elke Schmitter met en scène quatre quadragénaires berlinoises d'aujourd'hui qui font passer quelques épreuves du feu à leurs existences. Un roman tout en portraits féroces et situations mordantes où les femmes se demandent : La liberté, oui, mais pour en faire quoi ?

Légers manquements, pour mon challenge ABC 2007, livre commencé et abandonné en août 2007; abandon de lecture, les raisons ici.
  • V.O. d'Eva Almassy

Avoir dix-sept ans à Budapest, être vierge, aspirer à ne pas le rester: la situation d'Atina, la narratrice, se résumerait en quelques mots. Mais on ne peut résumer la légerté pétillante, la poésie espiègle, l'irrésistible fraîcheur qui caractérisent ce récit d'apprentissage amoureux. Version Originale, ce roman de la première fois est aussi un premier roman.

Retrouvez toutes mes critiques avant le 4 septembre.

Classement des livres par pays

Voilà un classement des livres que j'ai lu par rapport au pays d'origine de l'auteur. Certains auteurs et livres se retrouvent à deux endroits, ce sont des auteurs qui ont quitté leur pays d'origine pour un autre pays où ils continuent d'écrire...

Roman francophone:
  • France
  • Québec
  • Belgique
  • Suisse
Roman anglophone
  • Grande Bretagne
  • Etats Unis
  • Australie
  • Canada
Roman asiatique:
  • Chine
  • Japon
Roman hispanophone:
  • Argentine
  • Chili
  • Espagne
Roman lusophone:
  • Brésil
Roman germanophone:
  • Allemagne
  • Autriche
Roman slave:
  • Pologne
  • Russie
Roman Nord-européen:
  • Danemark
  • Finlande
  • Islande
  • Pays Bas

Roman Sud-européen:

  • Italie
  • Liban

mardi 24 juillet 2007

Les chevaliers du subjonctifs

Un livre d'Erik Orsenna.
Paru en 2004.
Lu en juillet 2007.

L'histoire:

Après l'immense succès de La Grammaire est une chanson douce, découvrez les nouvelles aventures de Jeanne et Thomas dans l'île des Subjonctifs.
- Qui êtes-vous ? je veux dire : qui êtes-vous, les Subjonctifs ? Des malades ? Des dangereux ? Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi le dictateur Nécrole vous déteste tant, pourquoi il veut lancer l'assaut contre vous.
- Je te l'ai expliqué : le subjonctif est l'univers du possible.
- Et alors ?
- Réfléchis un peu, Jeanne. Qu'est-ce que le possible ? Quelque chose qu'on pourrait faire... Mais qu'on n'a pas fait. Pas encore fait. Pas voulu faire, Réclamer le possible, tout le possible, c'est critiquer le monde tel qu'il est, la pauvreté, les injustices. Et donc critiquer ceux qui veulent que rien ne change : ils se satisfont très bien du monde tel qu'il est.
- Le subjonctif est un mode révolutionnaire, c'est ça ?
- On peut le dire. Maintenant, je comprends mieux pourquoi on peut avoir peur de vous. C'est vrai que vous dérangez. Je voudrais adhérer.
- Pardon ?
- Adhérer à votre club.
- Il ne s'agit pas d'un club, Jeanne. Nous formons une chevalerie. "

Mon avis:
Ce conte est en quelque sorte la suite de La grammaire est une chanson douce. On retrouve Jeanne et Thomas sur leur île. Cette fois-ci, Jeanne se lance dans une grande enquête sur l'amour. Mais ce n'est pas directement là où elle s'y attend qu'elle va trouver des réponses. Thomas disparait bientôt et elle est amenée à mener l'enquête dans l'île des Subjonctifs. Ces derniers sont soupçonner d'être subversif. Le dictateur Nécrole veut les anéantir parce qu'ils laissent la porte ouverte aux rêves, à l'espoir. Jeanne découvre peu à peu leur utilité...
Ce nouveau volet m'a moins plu que le premier ouvrage, même si j'ai beaucoup aimé. Il est certes plus long mais il m'a aussi semblé plus ennuyeux à certains moments. Et puis, je chipote peut être, mais je n'ai pas aimé certaines phrases, certains termes, trop contemporains à mon goût pour le style du conte... Mais j'ai rerouvé avec plaisir nos deux jeunes héros, le style de l'auteur et les magnifiques desins de Bigre! qui agrémente le livre... Encore un bel hommage à la langue française!
Un conte-hommage au subjonctif à lire si on apprécie déja l'auteur...

Ma note:
7/10.

A noter:
Le site de l'auteur.
Les avis d'Hervé de bons livres bons amis, de Laurence du Biblioblog, de Typhania d'Histoire de lectures, du Bibliomane et du Lectovore (beaucoup moins enthousiaste) .

lundi 23 juillet 2007

Hôtel Iris

Un roman de Yôko Ogawa.
Paru en 2000.
Lu en juillet 2007.


L'histoire:

Il existe sur cette terre de longues journées assommantes que le soleil asservit. Mari connaît bien cette impression de langueur ou de paresse moite, elle qui s'occupe, en compagnie de sa mère dominatrice et sévère, d'un petit hôtel en bord de mer, l'hôtel Iris. Mari est belle et ne le sait pas encore. Pour elle, l'amour et ses jeux sont des concepts sans consistance, comme les vagues de chaleur sur une route brûlée. Un soir, à l'hôtel, un vieil homme provoque un esclandre avec une prostituée. Mari est fascinée par le vieillard, par le timbre de sa voix, par son allure digne et majestueuse. Un homme pourtant sur qui courent les plus folles rumeurs : un assassin, un obsédé aux pratiques sexuelles immondes... Quelques jours plus tard, Mari croise le vieil homme en ville. Instinctivement elle le suit et ne pourra répondre à la question qu'il finira par lui poser : "Pourquoi me suivez-vous mademoiselle ?" Elle ne le sait pas. Mais d'ores et déjà elle sent battre en elle les pulsations du désir.
Dans un style d'une grande pureté, Yôko Ogawa déploie les voluptueux tourments d'une histoire d'amour sans limites entre un vieillard tourmenté et une jeune fille avide de découverte. Le livre refermé, il flotte encore cette atmosphère particulière que Yôko Ogawa décrit avec talent : chaude et sucrée, comme le plaisir et la douleur entremêlés.

Mon avis:
Hotel Iris est le premier roman de Yoko Ogawa que je lis. Voilà bien longtemps que j'avais pourtant envie de découvrir cet auteur. Et je n'ai pas été déçue.
Hôtel Iris est un livre dur qui traite de l'amour et de la douleur, un hymne au sado-masochisme en quelque sorte. Mais l'auteur, par son style épuré et recherché, nous livre la relation particulière de Mari et du traducteur - dont on ne saura pas le nom - sans aucune cruauté. J'ai adoré le style de l'auteur.
C'est la jeune Mari qui nous lexpose sa relation après réflexion mais sans aucun remords. Cela a quelque chose de dérangeant, tout comme cette relation... On est plongé dans l'histoire, on a l'impression de comprendre Mari, mais jusqu'à un certain point seulement, jusqu'au moment où l'on se sent vraiment mal à l'aise. Cette relation sans issue se termine comme il se doit, par la mort.
Une seule petite déception: dans ce roman, toute référence à la nipponité a été effacé, on se retrouve un peu dans un décor de carton-pâte qui pourrait bien être n'importe où sur notre planète, lui conférant un statut quelque peu universel...
Un livre à ne pas mettre entre les mains des plus sensibles, mais un livre magnifiquement touchant tout de même...

Ma note:
10/10.

A noter:
L'avis de Yueyin.

dimanche 22 juillet 2007

Bientôt ...

Retrouvez sous peu mes avis sur Hôtel Iris de Yoko Ogawa et Les chevaliers du subjonctifs d'Erik Orsenna... J'ai pris un peu de retard, mon weekend à Versailles a été très fatiguant, mais je ne vous oublie pas... ;-)

Bonne fin de weekend à tous!

mercredi 18 juillet 2007

Un petit tour à la bibliothèque

J'ai été quelques jours absente de la blogosphère littéraire parce qu'une de mes amies est venue passer un peu de temps avec moi à Paris (pour les curieux, c'est ici). Mais vendredi dernier, je suis passée à la bibliothèque. Ca y est, maintenant je suis inscrite aux bibliothèques de Paris, je vais pouvoir emprunter presque autant que je veux!

Voici donc mon sac à la sortie de la bibliothèque:
  • Une saison à Venise de Wlodzimierz Odojewski
Venise, avec ses canaux, ses places et même ses gondoles, peut-elle tenir toute entière dans une cave inondée? C'est en tout cas ce que veulent croire les occupants d'une maison par où, en ces premiers jours de guerre, se faufilent comme une eau claire les rêves d'évasion de toute une famille.
Métaphore charmante, chronique d'une folie douce, ce roman simple et loufoque du polonais Odojewski, né en 1930, est d'une drôlerie jubilatoire, mais de cette drôlerie qui ne peut sourdre que des événements les plus affligeants: l'adieu à l'enfance, le début de la guerre, la perte des illusions.

Une saison à Venise lu en juillet 2007; ma critique ici.
  • Hôtel Iris de Yoko Ogawa
Il existe sur cette terre de longues journées assommantes que le soleil asservit. Mari connaît bien cette impression de langueur ou de paresse moite, elle qui s'occupe, en compagnie de sa mère dominatrice et sévère, d'un petit hôtel en bord de mer, l'hôtel Iris. Mari est belle et ne le sait pas encore. Pour elle, l'amour et ses jeux sont des concepts sans consistance, comme les vagues de chaleur sur une route brûlée. Un soir, à l'hôtel, un vieil homme provoque un esclandre avec une prostituée. Mari est fascinée par le vieillard, par le timbre de sa voix, par son allure digne et majestueuse. Un homme pourtant sur qui courent les plus folles rumeurs : un assassin, un obsédé aux pratiques sexuelles immondes... Quelques jours plus tard, Mari croise le vieil homme en ville. Instinctivement elle le suit et ne pourra répondre à la question qu'il finira par lui poser : "Pourquoi me suivez-vous mademoiselle ?" Elle ne le sait pas. Mais d'ores et déjà elle sent battre en elle les pulsations du désir. Dans un style d'une grande pureté, Yôko Ogawa déploie les voluptueux tourments d'une histoire d'amour sans limites entre un vieillard tourmenté et une jeune fille avide de découverte. Le livre refermé, il flotte encore cette atmosphère particulière que Yôko Ogawa décrit avec talent : chaude et sucrée, comme le plaisir et la douleur entremêlés.

Hôtel Iris, lu en juillet 2007; ma critique ici.
  • Borges et les orangs outangs éternels de Luis Fernando Verissimo
Vogelstein, le narrateur, professeur d'anglais et traducteur, a jadis traduit une nouvelle de Borges pour une revue. Comme il ne connaissait pas la réputation de l'écrivain argentin et qu'il trouvait son texte mauvais, il s'est permis quelques « améliorations » en leur donnant une touche à la Edgar Poe.
A la suite des vives protestations de Borges, Vogelstein se rend à Buenos Aires pour lui présenter des excuses. Mais Borges lui oppose une fin de non recevoir catégorique.
En 1985, une association de spécialistes de Poe se réunit à Buenos Aires. Vogelstein est invité. Il est logé dans le même hôtel que les principaux participants qui se détestent entre eux et essayent de saborder leurs travaux. Lors de l'inauguration il rencontre Borges qui semble ne pas se souvenir de cette vieille histoire de traduction remaniée.
A l'hôtel, en plein milieu de la nuit, Vogelstein reçoit un appel au secours d'un des participants, Joachim Rotkopf. Affolé Vogelstein va frapper à sa porte et comme il ne reçoit pas de réponse, se fait ouvrir par le concierge. Le corps de Rotkopf gît par terre, dans une mare de sang et dans une étrange position. Le congrès est suspendu. Borges, intrigué, invite Vogelstein pour que celui-ci lui décrive ce qu'il a vu. Ensemble, il échafaudent une farandole de théories sur le meurtre à partir de la position du cadavre, face à un miroir, et formant une lettre de l'alphabet.
Lovecraft, Lewis Caroll, Walter Benjamin, la Kabbale, la Bible sont successivement invoqués à mesure que les rivaux de Joachim Rotkopf sont soupçonnés et finalement innocentés. Vogelstein rentre à Porto Alegre où il écrit cette histoire comme Borges lui a recommandé de le faire. Et la réponse de Borges est, bien sûr, l'élucidation du crime.

Borges et les orangs outangs éternels, livre lu en août 2007; ma critique ici.
  • Les chevaliers du subjonctif d'Erik Orsenna
Après l'immense succès de La Grammaire est une chanson douce, découvrez les nouvelles aventures de Jeanne et Thomas dans l'île des Subjonctifs. - Qui êtes-vous ? je veux dire : qui êtes-vous, les Subjonctifs ? Des malades ? Des dangereux ? Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi le dictateur Nécrole vous déteste tant, pourquoi il veut lancer l'assaut contre vous. - Je te l'ai expliqué : le subjonctif est l'univers du possible. - Et alors ? - Réfléchis un peu, Jeanne. Qu'est-ce que le possible ? Quelque chose qu'on pourrait faire... Mais qu'on n'a pas fait. Pas encore fait. Pas voulu faire, Réclamer le possible, tout le possible, c'est critiquer le monde tel qu'il est, la pauvreté, les injustices. Et donc critiquer ceux qui veulent que rien ne change : ils se satisfont très bien du monde tel qu'il est. - Le subjonctif est un mode révolutionnaire, c'est ça ? - On peut le dire. Maintenant, je comprends mieux pourquoi on peut avoir peur de vous. C'est vrai que vous dérangez. Je voudrais adhérer. - Pardon ? - Adhérer à votre club. - Il ne s'agit pas d'un club, Jeanne. Nous formons une chevalerie. "

Les chevalier du subjonctifs, livre lu en juillet 2007; ma critique ici.
  • Impressions à la saison des pluies de Ge FeiOuvrez ce recueil et partez découvrir la Chine, celle que l'on croit connaître comme celle qui nous est parfaitement mystérieuse ! Dans ces deux merveilleuses nouvelles, Ge Fei séduit par son style enlevé, parfois moqueur ou distancié, toujours emprunt de tendresse.
Impression à la saison des pluies, livre en cours de lecture en août 2007.
  • La nuit des calligraphes de Yasmine Ghata
" Ma mort me fut aussi douce que la pointe du roseau trempant ses fibres dans l'encrier, plus rapide que l'encre bue par le papier. " Ainsi parle Rikkat, la calligraphe ottomane, d'une voix flottant entre ombre et lumière, alors qu'elle entreprend le récit de sa vie. En 1923, adolescente, elle sait déjà que rien ne pourra la détourner de la calligraphie. Pourtant, la même année, rompant avec l'Islam, la république d'Atatürk abolit progressivement la langue et l'écriture arabes au profit d'une version modifiée de l'alphabet latin. Serviteurs d'Allah et des sultans, les " ouvriers de l'écriture " sont mis au rebut et leurs écoles délaissées. Dans l'une d'elles se croisent Selim, l'ancêtre virtuose, et Rikkat, chargée de fournir papier et roseaux taillés à ces vieillards tenus en mépris par le nouveau régime. Le suicide de Selim va sceller un pacte inviolable entre la jeune élève et l'art des calligraphes. Avant de mourir, l'homme lui a légué son écritoire et son encre d'or, et il lui léguera bien davantage au cours de ses facétieuses visites d'outre-tombe. Mais la passion de la calligraphie possède Rikkat autant qu'elle la dépossède : sa vie de femme et de mère n'est qu'une succession de ruptures et d'abandons. Et c'est toujours dans l'écriture qu'elle s'épanche, communiquant alors aux arabesques une émotion qui humanise et modernise cet art immémorial. Mêlant le monde méconnu des pratiques scripturales - royaume de l'étrange et du mysticisme - et la Turquie contemporaine livrée aux influences occidentales, Yasmine Ghata signe un premier roman classique et inspiré.

La nuit des calligraphes, livre lu en juillet 2007; ma critique ici.

Retrouvez toutes mes critiques avant le 24 août.

mardi 17 juillet 2007

Une saison à Venise

Un roman de Wlodzmierz Odojewski.
Paru en 2006.
Lu en juillet 2007.

L'histoire:

Venise, avec ses canaux, ses places et même ses gondoles, peut-elle tenir toute entière dans une cave inondée? C'est en tout cas ce que veulent croire les occupants d'une maison par où, en ces premiers jours de guerre, se faufilent comme une eau claire les rêves d'évasion de toute une famille.
Métaphore charmante, chronique d'une folie douce, ce roman simple et loufoque du polonais Odojewski, né en 1930, est d'une drôlerie jubilatoire, mais de cette drôlerie qui ne peut sourdre que des événements les plus affligeants: l'adieu à l'enfance, le début de la guerre, la perte des illusions.

Mon avis:
Ce roman, très court, se lit très rapidement et d'une seule traite. L'auteur nous plonge dans la vie de Marek, un jeune polonais d'une dizaine d'années dont le plus grand rêve est de faire un voyage à Venise qu'il a découverte au travers les récits de sa nounou, sa mère et ses tantes. A l'aube de l'été 1939, son rêve est sur le point de se réaliser lorsque la guerre éclate. Marek ne comprend pas pourquoi Venise serait devenue d'un seul coup une ville dangeureuse... Il a le coeur brisé. Ses parents l'envoie chez sa tante à la campagne. Seul, il s'ennuie beaucoup et est frustré par ses déceptions. Bientôt toute sa famille vient le rejoindre chez sa tante: sa cousine, son autre tante, ... sauf ses parents déja aux prises avec la guerre.
Marek ne comprend pas ce que peut être la guerre, il ne perçoit que les silences des adultes à son entrée dans la pièce, la radio que sa tante et sa grand mère écoute avec beaucoup plus d'attention que d'habitude. Ce n'est que lorsque son frère revient, hagard, mort de fatigue, qu'il comprend que la guerre a vraiment commencé.
Quelques jours plus tard, Marek et ses cousines et amies découvrent une source dans la cave. Cette dernière finie par inondée tout le sous-sol. La vie devient plus dure. Des flots de réfugiés marchent désespérés sur la route devant la villa, les avions allemands bombardent les villes alentours, ... Une de ses tantes tente alors de changer les idées à toute la maisonnée et surtout aux enfants. La cave inondée va devenir leur terrain de jeu et d'évasion se transformant progressivement en Venise avec ses places, ses canaux et ses gondoles. Mais à l'extérieur, la guerre continue à faire rage...

Ma note:
8,5/10

A noter:
Les avis de Lily, de Régine du Monde à lire et de Malice.

vendredi 13 juillet 2007

Luz ou le temps sauvage

Un roman d'Elsa Osorio
Paru en 2002.
Lu en juillet 2007.


L'histoire:

A vingt ans, à la naissance de son enfant, Luz commence à avoir des doutes sur ses origines, elle suit son intuition dans une recherche qui lui révèlera l'histoire de son pays, l'Argentine. En 1975, sa mère, détenue politique, a accouché en prison. La petite fille a été donnée à la famille d'un des responsables de la répression. Personne n'a su d'où venait Luz, à l'exception de Miriam, la compagne d'un des tortionnaires, qui s'est liée d'amitié avec la prisonnière et a juré de protéger l'enfant.
Luz mène son enquête depuis sa situation troublante d'enfant que personne n'a jamais recherchée.
Un thriller loin des clichés dans lequel l'amour cherche la vérité.

Mon avis:
Ce livre retrace la quête de son identité d'une jeune femme argentine. Tout commence en 1976 lors de la naissance de Luz. Le pays est en proie à un régime autoritaire qui veut faire taire tous les opposants au pouvoir. Sa mère faisait partie des "subversifs". Elle est assassinée et la petite Luz est envoyée chez la fille du commanditaire de l'opération afin de combler le manque d'un enfant mort-né. Sa véritable mère a pourtant réussi à faire une alliée de sa geolière et lui a fait promettre de tout révéler à Luz le jour où elle le pourra. Mais le temps passe, la vie en Argentine évolue, Luz grandit... A chaque fois que quelqu'un tente de fouiller dans le passé trouble de Luz, il meurt accidentellement. La peur continue à tenir tous les protagonistes de l'affaire... Finalement, Luz elle-même se doute de ses origines et tente le tout pour le tout pour découvrir qui elle est vraiment.
A travers l'histoire de cette jeune femme, c'est l'histoire de l'Argentine qui est révélée. C'est également l'histoire de six couples que l'on voit évoluer: Mariana et Edouardo les parents "adoptifs" de Luz, Liliana et Carlos les véritables parents, Miriam et Franck ceux qui vont se battre pour apprendre ces origines à Luz, Amalia et Alfonso les parents impitoyables de Mariana qui ont arraché Luz à sa vraie mère, Laura et Javier les oncles et tantes de Luz qui cherchent la vérité et Luz et Ramiro qui se battent pour trouver les origines de Luz. Le livre est divisé en trois parties: la première couvre l'année 1976 lors de la naissance de Luz, la deuxième l'année 1983 lorsque Miriam tente de contacter Luz et enfin la dernière les années 1995 à 1998 l'aboutissement de la quête de Luz. L'histoire évolue comme dans un roman policier, d'indice en indice. On passe d'un protagoniste à l'autre tout en gardant la trame initiale des retrouvailles de Luz et de son vrai père Carlos. L'écriture est très agréable, simple, proche du langage parlé mais sans lourdeur aucune. Une fois embarqué dans l'histoire de Luz on ne peut plus en sortir... Je n'avais qu'une envie en terminant ce livre c'est d'en apprendre plus sur cette période noire de l'histoire de l'Argentine...
Un livre poignant plein d'émotions et de douleur mais merveilleusement optimiste. A lire absolument.

Ma note:
10/10.

A noter:
Les avis enthousiastes de Flo et d'Agapanthe.
Le site de l'auteur.
Pour en savoir un peu plus sur l'histoire de l'Argentine.

mercredi 11 juillet 2007

Die Hard 4

Un film de Len Wiseman.
Avec Bruce Willis et Justin Long.
Sortie le 4 juillet 2007.
Vu à sa sortie au cinéma en VO en juillet 2007.


L'histoire:

Pour sa quatrième aventure, l'inspecteur John McClane se trouve confronté à un nouveau genre de terrorisme. Le réseau informatique national qui contrôle absolument toutes les communications, les transports et l'énergie des Etats-Unis, est détruit de façon systématique, plongeant le pays dans le chaos. Le cerveau qui est derrière le complot a tout calculé à la perfection. Ou presque... Il n'avait pas prévu McClane, un flic de la vieille école qui connait deux ou trois trucs efficaces pour déjouer les attaques terroristes.

Mon avis:
J'adore Bruce Willis. J'ai adoré les trois premiers volets de Die Hard. Il était donc tout à fait impossible que je passe à côté de Die Hard 4. Moi qui d'ordinaire détestent les superproductions américaines, j'avoue, la saga Die Hard est mon petit péché...
Dans ce quatrième volet, on retrouve un Bruce Willis/John McClane en pleine forme, qui encore une fois se dépasse en cascades hallucinantes et chutes de trois étages sans grosse blessure. L'ambiance, l'histoire, John McClane et les autres personnages, tout nous replonge dans l'univers des précédents Die Hard. L'histoire, il est vrai, a été remise au goût du jour, et on se retrouve embarqué dans le cyberterrorisme. Mais ne vous inquiétez pas, John McClane n'en change pas pour autant. Il est toujours aussi musclé et blessé - ce qui d'après ces propres propos est toujours très sexy! - et ne comprend pas un traitre mot à tout ce qui touche à l'informatique. Encore une fois, ... j'ai adoré!
Un film très divertissant à voir absolument si on a aimé la première vague de Die Hard...

Ma note:
9/10 mais je ne suis pas très objective ;-)

A noter:
Un très bel hommage à Die Hard chez Fashion Victim...

mardi 10 juillet 2007

Ma commande France Loisirs

Il y a un peu plus de deux semaines - alors que j'étais encore à Nantes - , j'avais fait ma commande France Loisirs de l'été. Et je l'ai reçue fin de la semaine dernière - je pensais que ça prendrais plus de temps dans la mesure où j'ai changé d'adresse.

Je vous fait donc part de mon colis:
  • Les fabuleuses aventures d'un indien malchanceux qui devint milliardaire de Vikas Swarup

L'histoire:
En Inde comme ailleurs, la fortune sourit aux audacieux. Voilà qui tombe bien : à l'âge de 18 ans, Ram a toujours manqué d'argent, mais jamais de courage. Des bidonvilles de Dehli aux marbres du Taj Mahal, en passant par Bombay, l'orphelin des rues a traversé mille galères rocambolesques, croisé les personnages les plus farfelus et mémorisé... exactement de quoi faire sauter la cagnotte d'un quiz télévisé !
  • Le lièvre de Vatanen d'Arto Paasilinna

L'histoire:
Vatanen est journaliste à Helsinki. Un soir de juin, son ami heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de la voiture, soigne le lièvre blessé et s'enfonce délibérément avec l'animal dans les fourrés...
Ce roman culte conte les extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche.

Le lièvre de Vatanen, livre lu pour le challenge ABC en juillet 2007; ma critique ici.
  • Une pièce montée de Blandine Le Callet

L'histoire:
Noce à la campagne chez les bourgeois : à chacun de raconter sa journée et, bien sûr, tout le mal qu'il en pense, rancœurs comprises. De la petite demoiselle d'honneur tout émerveillée au curé assailli par ses démons, de la grand-mère indigne à la mariée au bord de la crise de nerfs, un vrai jeu de massacre !
Autour de la pièce montée, les masques tombent et les secrets de famille éclatent...
  • Crime et couches-culottes de Jennifer Weiner

L'histoire:
Scandale absolu dans une banlieue américaine bien proprette : une mère de famille est retrouvée assassinée dans sa cuisine. Kate, qui s'ennuie à mourir entre ses enfants (insupportables) et son mari (jamais là) s'improvise détective... Mais, est-elle capable d'endosser le costume d'une supermaman mâtinée de Mme Columbo ?

De quoi passer un bon été...

jeudi 5 juillet 2007

Bilan littéraire du mois de juin

Un mois de juin très peu productif en lecture. Je le regrette mais un déménagement prend vraiment beaucoup de temps...

Légende:
++: J'ai adoré
+: J'ai aimé
-: Je n'ai pas vraiment aimé

Bilan mensuel pour le mois de juin 2007:
  1. Xiaomin Giafferi-Huang: La montagne de Jade ++
  2. J.M. Erre: Prenez soin du chien +
  3. Luis Sepulveda: Le vieux qui lisait des romans d'amour ++
Le livre du mois:

Luis Sepulveda: Le vieux qui lisait des romans d'amour

Le vieux qui lisait des romans d'amour

Un roman de Luis Sepulveda.
Paru en 1992.
Lu en juin 2007.


L'histoire:

Lorsque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin. Il a longuement vécu avec les Shuars, connaît, respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour. En se lançant à la poursuite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraîne dans un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée.

Mon avis:
Ce livre est tout simplement magnifique. Magnifique dans sa simplicité, magnifique pour l'histoire de ce vieil homme, magnifique pour les paysages, magnifique pour l'écriture. Le titre peut faire penser à un livre plutôt ennuyeux alors qu'en fait on se retrouve très rapidement tapit dans la forêt amazonienne aux côtés de Antonio José Bolivar à traquer des animaux sauvages, à essayer d'analyser leur comportement. J'ai littéralement été transporté par cette histoire.
Le style du roman m'a un peu fait penser au style de Paulo Coelho, c'est l'histoire d'une quête, la quête de soi-même. On y retrouve également beaucoup de sacré: les rites des indiens Shuars, la nature qui dominent les hommes,... Le livre peu sembler court et pourtant l'histoire est vraiment intense.
Un roman à lire absolument.

Ma note:
10/10

A noter:
Les avis de Laurence du biblioblog, de Nicolas du Blog à lire, de Virginie de Chrestomanci, du livrovore et de Jules.

mercredi 4 juillet 2007

Prenez soin du chien

Un roman de J. M. Erre.
Paru en mars 2006.
Lu en juin 2007.

L'histoire:

Rue de la Doulce-Belette, Max Corneloup, auteur de romans-feuilletons, et Eugène Ruche, peintre sur coquilles d'œuf, habitent en vis-à-vis. Chacun suspecte l'autre de l'épier. La méfiance règne, d'autant plus que le voisinage n'est pas spécialement sain d'esprit. Sans compter les commérages de Mme Ladoux, la gardienne... Quand un cadavre est découvert, c'est une véritable psychose qui s'installe. Seraient-ils allés trop loin?

Mon avis:
Le mois de juin n'aura pas été très prolifique en lecture... Alors pour terminer le mois en beauté et me changer les idées du rangement des cartons et du nettoyage d'appartement, j'avais repéré ce petit livre sur plusieurs blog... Je n'ai pas été déçue.
Un livre tout à fait loufoque. On y croise des personnages plus fous les uns que les autres qui aiment entretenir les soupçons qui pèsent sur eux et qui n'hésitent pas à entrer en guerre froide avec leurs voisins. Tous ces personnages se perdent dans une histoire tout à fait démente: "Le 5, rue de la Doulce-Belette ? L'annexe du service psychiatrique des Hôpitaux de Paris !" Au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, des personnages se rajoutent, des histoires de plus en plus délirantes et même angoissantes se produisent... J'ai souri, j'ai ri, je me suis beaucoup amusé.
Le roman est écrit d'une manière tout à fait originale: il s'agit d'extrait de journaux intimes des principaux protagonistes, d'extraits d'oeuvre littéraire ou cinématographique des artistes de l'immeuble, de lettres des habitants ds 5 et 6 rue de la Doulce Belette, ... La fin du roman est tout à fait savoureuse... mais je ne vous en dévoilerai pas plus...
Un livre qui égaille les tristes journées pluvieuses de cet été!

Ma note:
7,5/10.

A noter:
Les avis de Flo, de Laurence du Biblioblog, de Chimère, de Chiffonette, de Clarabel et de Cathulu.

Enfin!

Cette fois, me voilà vraiment de retour.

  • Arrivée à Paris réussie.
  • Première phase du déménagement terminée.
  • Installation de la ligne téléphonique et d'internet réalisée.
Je vais à nouveau avoir beaucoup plus de temps à consacrer à mes lectures, à mon blog (car j'ai pris un sacré retard...) et aux vôtres. Je viens également de redonner un coup de frais à mon blog-journal intime sur lequel vous pourrez suivre mes péripéties parisiennes...


Alors, en route pour de nouvelles aventures...