vendredi 30 mars 2007

35 kilos d'espoir

Un livre d'Anna Gavalda.
Paru en 2002.
Lu en mars 2007.

L'histoire:

Grégoire déteste l'école, si fort qu'en sixième il a déjà redoublé deux fois. Le seul endroit qu'il aime, son refuge, c'est le cabanon de son grand-père Léon, avec qui il passe des heures à bricoler. Quand Grégoire est renvoyé du collège, pourtant, Léon est furieux. II renonce à consoler son petit-fils et lui refuse sa protection. II est temps, peut-être, que Grégoire accepte de grandir...

Mon avis:
L'auteur nous conte cette histoire avec un vocabulaire d'adolescent d'aujourd'hui et arrive très facilement à nous faire ressentir les doutes et le questionnement de Grégoire, un adolescent "nul" en classe mais très doué de ses deux mains, tout en gardant un style très léger. Un petit livre qui pose la question de l'efficacité du système scolaire actuel...
Un livre à dévorer d'une traite et à mettre entre toutes les mains, enfants comme parents.

Ma note:
9/10

mercredi 28 mars 2007

La liste des 4

J'ai trouvé cet amusant petit questionnaire sur plusieurs autres blogs, alors finalement je me décide aussi et je me lance... pas évidant:

Les 4 livres de mon enfance :
- Le club des cinq et Le clan des sept d'Enid Blyton.
- Les six compagnons de Paul-Jacques Bonzon.
- Les petites filles modèles et un bon petit diable de la Comtesse de Ségur
- Les quatre filles du docteur March de Louisa May Alcott

Les 4 écrivains que je lirai et relirai encore :
- Paulo Coelho
- Nicole de Buron
- Tracy Chevalier
- Charlotte Brontë

Les 4 auteurs que je n'achèterai (ou n'emprunterai) probablement plus :
- Boris Vian
- et pour l'instant je n'en vois pas vraiment d'autres...

Les 4 livres que j'emporterai sur une île déserte :
- L'Alchimiste de Paulo Coelho
- Chéri tu m'écoute de Nicole de Buron
- Le lit d'Aliénor de Mireille Calmel
- Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand

Les 4 premiers livres de ma liste à lire (rangée par ordre alphabétique et ensuite je pioche dans ce qui me fait envie, alors je vous en choisis quatre selon mon humeur du jour) :
- Chessex Jacques : Le vampire de Ropraz
- Cox Michael: La nuit de l'infamie
- Tallis Franck : La justice de l’inconscient t.1
- Baricco Alessandro: Soie

Les 4 x 4 derniers mots d'un de mes livres préférés :
" En échange, il apportait un parfum qu'il connaissait bien, et le murmure d'un baiser, qui arriva doucement, tout doucement, pour se poser sur ses lèvres.
Il sourit. C'était la première fois qu'elle faisait cela.
- Me voilà, Fatima, dit-il. J'arrive"
Extrait de Paulo Coelho L'alchimiste

Les 4 lecteurs/lectrices dont j'aimerais connaître les 4 :
Tous ceux qui le souhaitent !

lundi 26 mars 2007

Lumière matinale

Envie de douceur et de soleil. Le soleil se lève timidement. Espérons que la journée sera ensoleillée.


Le soleil curieux
s'attarde de jour en jour,
l'hiver va mourir

André Duhaime

La flèche rouge

Un livre d'Yves Viollier.
Paru en 2005.

L'histoire:

Fierté des chemins de fer soviétiques, la Flèche rouge reliait Leningrad à Moscou.
En cet hiver 1937, ils sont huit cents passagers à bord, dont Pierre, jeune mineur vendéen à qui son syndicat a offert ce voyage, et Maïa, élève du Kirov qui va danser pour la première fois au Bolchoï de Moscou. Lui a dix-sept ans et aspire à s’installer un jour dans ce paradis communiste ; elle en a seize et rêve de fuir ce régime qui a broyé sa famille et d’aller triompher sur les scènes d’Europe et d’Amérique. Ils ne se seraient jamais rencontrés si une terrible tempête de neige n’avait bloqué le train et ne les avait coupés du monde pendant plusieurs jours.
Le froid, les loups, la faim, la suspicion de leur entourage et les violences de l’histoire : tout va concourir à exacerber les passions dans ce huis clos improvisé…

L'auteur:
Né en 1946 en Vendée, fils d'un menuisier, Yves Viollier a publié en 1984 son premier roman, La chasse aux loups, suivi en 1985 du Grand Cortège. Après la publication de Jeanne la Polonaise (1988), il rejoint l'école de Brive et écrit, entre autres, Les pêches de vigne (1994), Les saisons de Vendée (1996), L'étoile du bouvier (1998), Notre-Dame des Caraïbes (2000) et La flèche rouge (2005). Professeur de lettres, critique littéraire pour La Vie, Yves Viollier vit en compagnie de sa femme et de ses deux filles à la Roche-sur-Yon.

samedi 24 mars 2007

En attendant le soleil

Un petit haïku printanier en attendant le soleil...


La fonte des neiges :

Chaque pierre du torrent

Chante à sa façon !

Segan MABESOONE

A méditer

En avant la musique

Aujourd'hui, j'ai envie de vous faire partager autre chose que mes lectures et mes films. J'ai aussi envie de partager ce que j'écoute. Oui, parce que je pense que comme toutes les lectrices/lecteurs assidu(e)s, je ne fais pas que lire, lorsque je lis il m'arrive très souvent d'écouter de la musique en parallèle.

En ce moment, j'ai a nouveau envie de m'imprégner de musique celte. Et actuellement, je découvre le nouvel - et septième - album de Loreena Mckennitt: An ancient muse. Album présenté en quelques mots issu de l'Odyssée:

“Ô Muse, conte-moi l’aventure de celui qui tant erra”


Cette fois, Loreena McKennitt nous conduit à la découverte des territoires les plus orientaux sur le parcours des Celtes : des plaines de la Mongolie à l’Empire byzantin et au royaume du roi Midas.

Neuf chansons sur ce magnifique album:
  • Incantation
  • The gates of Istanbul
  • Caravanserai
  • The english Ladye and the knight
  • Kecharitomene
  • Penelope's song
  • Sacred Shabbat
  • Beneath a Phrygian sky
  • Never-ending road
Vous pouvez en écouter des extraits sur le site officiel: Quinlan Road.

Amateur de légendes celtes, je vous incite à découvrir cette artiste si jamais vous ne la connaissez pas encore.

mercredi 21 mars 2007

Bookmates

Voilà quelques temps que je visite régulièrement le blog de Joëlle: Bookmates. Elle a organisé un concept très intéressant et pratique.


Le principe est de donner des livres - ce que vous avez déjà lu et que vous ne relirez plus, ceux que malencontrueusement vous avez acheté en double exemplaire, ceux que vous n'êtes jamais arrivé à ouvrir - gratuitement à ceux qui ne les ont pas encore lu. Vous reperez le livre attendu, vous laissez un commentaire et si vous êtes le premier le livre vous revient. Le donneur l'envoie à ses frais au demandeur. Le principe est bien entendu de remettre les livres en circulation une fois lu et de l'envoyer au demandeur suivant, à ses frais.

Je me suis donc lancé, il y a quelques temps pour Onze minutes de Paulo Coelho. Après avoir laissé un commentaire - j'ai été la première! - Joëlle nous a mis en contact - moi et ma généreuse donatrice -, je lui ai envoyé un message en lui précisant mon adresse et elle me l'a généreusement envoyé. Il est arrivé aujourd'hui dans ma boîte aux lettres! Bien évidement, je le remettrais en circulation dès que je l'aurai lu - euh, comptez peut être un mois ou deux quand même!

Un système très astucieux et qui à l'air de très bien fonctionner... Bravo Joëlle pour ton blog!

Onze minutes.
Un livre de Paulo Coelho.
Paru en 2004.

L'histoire:
Maria est une toute jeune Brésilienne du Nordeste. Elle, qui n’aspire qu’à l’Aventure, au grand amour, et travaille comme vendeuse dans un magasin de tissus, s’offre une semaine de vacances à Rio de Janeiro. Sur la plage de Copacabana, un Suisse lui propose de devenir danseuse de cabaret à Genève. Elle voit là le début d’un conte de fées, mais la réalité sera tout autre. Maria en vient à se prostituer : sans honte, puisqu’elle apprend à son âme à ne pas se plaindre de ce que fait son corps, et qu’elle s’interdit de tomber amoureuse. Après tout, la prostitution est un métier comme un autre, avec ses règles, ses horaires et ses jours de repos… Mais le sexe — tout comme l’amour — reste pour elle une énigme. C’est alors qu’elle rencontre un jeune peintre qui la trouble, car, s’il est aussi perdu qu’elle, il sait parler le langage de l’âme. Pour découvrir le sens sacré de la sexualité, Maria devra trouver le chemin de la réconciliation avec elle-même.

Lu en avril 2007; ma critique ici.

Encore trois nouveaux

Je sais, j'avais promis que les livres achetés la semaine dernière seraient les derniers... mais je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter trois petits livres chez un bouquiniste du Mans... pour me remonter le moral (2 x 5 h de concours en deux jours... J'avais le droit, non?)...

Un premier livre en hommage à Henri Troyat, que je n'ai jamais lu mais que j'ai bien l'intention de découvrir...
La neige en deuil
Un livre d'Henri Troyat
Publié en 1952.

L'histoire:

"L'attache du traineau se tandait, se relâchait, selon le relief du terrain. Isaïe serrait la corde dans sa main blessée. Un sourire crispait ses lèvres. Son regard ne quittait pas la figure de cette femme, venue des Indes, qui descendait au fil de la neige et le tirait lui-même en avant."
Par trois fois, le mauvais sort s'est abattu sur Isaïe. Hier guide réputé de haute montagne, il vit désormais reclus dans la maison familiale où seule la présence de quelques brebis et de son frère Marcellin le relie encore au monde des vivants.
Mais ce dernier étouffe et veut à tout prix échapper à cette vie misérable. Aussi, lorsqu'un avion long-courrier s'écrase sur le sommet inaccessible qui domine le village, les deux frères reprennent le chemin de la montagne. On dit que l'épave contient de l'or, et d'inestimable promesses d'avenir.

L'auteur:
Né à Moscou en 1911, Henri Troyat se réfugie en France pour échapper à la révolution bolchevique. Elu à l'Académie française en 1959, il a publié avec succès plusieurs cycles romanesques (Tant que la terre durera, La lumière des justes,...) ainsi que de nombreux romans et biographies.

Les tsarines, les femmes qui ont fait la Russie.
Un livre de Vladimir Fédorovski.
Paru en 2000.

L'histoire:
En Russie, l'influence des femmes en politique a pris racine dans une étonnante tradition historique devenue un véritable phénomène de civilisation. Celles que l'on a coutume d'appeler les " Tsarines ", même lorsqu'elles n'ont aucun lien avec la famille impériale, voient leur pouvoir prendre corps au XVIIIe siècle, où les femmes régnèrent sans interruption. Le XIXe siècle est celui des Tsarines de l'ombre. Des palais de Saint-Pétersbourg aux souterrains du Kremlin, les égéries occultes d'Alexandre Ier et Alexandre II, Mme de Krüdener et la célèbre Katia Dolgorouki, eurent une influence politique notable. Sans oublier la femme de Nicolas II et son redoutable directeur de conscience, Raspoutine. L'époque contemporaine a perpétué cette tradition, de l'égérie secrète de Brejnev, dont très peu connaissent l'histoire, à Raïssa Gorbatchev, qui joua lors de la perestroïka un rôle de premier plan. Tatiana, la fille de Boris Eltsine, releva le défi de ces Tsarines qui, encore aujourd'hui, règnent dans l'ombre.

C'est fou ce qu'on voit de choses dans la vie!
Un livre de Nicole de Buron.
Paru en 2006.

L'histoire:
Pensionnaire au Maroc, auto-stoppeuse en Norvège, nounou à Paris, professeur en Ecosse... C'est fou ce que Nicole, alias Victoire puis Victoria, de Buron avait déjà vu de choses dans la vie à l'âge où celle de la plupart des gens n'a pas encore commencé ! Il faut dire qu'avec des parents divorcés à une époque où ça ne se faisait pas, une mère plus intéressée par les hommes que par sa fille, un père officier aux colonies, et la guerre par-dessus le marché, il y avait de quoi être ballottée. Mais forgée par les épreuves et une saine éducation, elle a acquis un sacré caractère : curiosité, aplomb, débrouillardise et surtout un inaltérable sens de l'humour constituent à n'en pas douter le meilleur des bagages pour grandir en prenant la vie côté surprise!

De retour...

Bonjour à tous,

Me voilà de retour du Mans et de mon concours. Je suis complètement vidée... Je ne rêve que de repos et de soleil!

A partir d'aujourd'hui je m'accorde quelques temps de repos avant de me remettre au boulot... J'aurai certainement le temps de lire autant que je veux...

Chouette!!!

dimanche 18 mars 2007

Une petite pause forcée

Voilà, je vous annonce que pour quelques jours, le blog sera fermé.

En effet, demain lundi et après demain mardi, je pars au Mans pour passer mon concours: le Capes d'histoire-géographie. Je vous quitte donc jusqu'à mercredi maximum.

Croisez les doigts pour moi... et à très vite.

samedi 17 mars 2007

Balzac et la petite tailleuse chinoise

Un livre de Dai Sijie.
Paru en 2002.
Lu il y a quelques années.


L'histoire:

Dans la Chine de Mao, savoir lire, c'est déjà faire partie des intellectuels. Et on ne badine pas avec les intellectuels : on les envoie se rééduquer dans les campagnes, travailler dans des rizières ou dans des mines. C'est ce qui est arrivé au narrateur et à son ami Luo, si jeunes et déjà marqués du sceau infamant d'"ennemis du peuple". Pour ne pas sombrer, ils ont heureusement encore quelques histoires, quelques films à se raconter, mais cela fait bien peu. Jusqu'à ce que, par miracle, ils tombent sur un roman de Balzac : petit livre à lire en cachette, tellement dangereux, mais tellement magique, qui changera le cours de leur vie en leur ouvrant la porte de la fille du tailleur, en rendant possible ce qui ne l'aurait jamais été...

Mon avis:
Un livre tout à fait magnifique qui m'a beaucoup marqué lorsque je l'ai lu il y a quelques années. Des paysages splendides. Un univers sombre mais où plane l'amour vécut par procuration. Amour pour la musique à tarvers un violon qui joue "Mozart pense à Mao", amour pour la lecture à travers Balzac et amour de deux jeunes hommes pour la petite tailleuse chinoise. Un livre dont on ne sort pas indemne.
Un livre que je conseille à tous et que je relirai très certainement un jour avec un très grand plaisir.

Ma note:
10/10.

A noter:
Un film a été tiré du livre. Un très beau film que je vous recommande et qui retrace magnifiquement bien le livre. Je vous conseil tout de même de voir la version sous-titrée en français et non pas la version française, je trouve que les voix des personnages ne collent pas du tout avec les personnages et l'époque.

Encore des nouveaux dans ma PAL

Pour me remonter le moral, et arrêter de stresser désespérement pour mon concours, je me suis acheté encore quelques livres... Les derniers pour ce mois-ci promis... Mon budget va exploser sinon...

Je vous fait partager:
Neige
Un livre de Maxence Fermine.
Pour le challenge ABC 2007: lettre F.

L'histoire:
A la fin du XIXème siècle, au Japon, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku. Afin de parfaire sa maîtrise, il décide de se rendre dans le sud du pays, auprès d'un maître avec lequel il se lie d'emblée, sans qu'on sache lequel des deux apporte le plus à l'autre. Dans cette relation faite de respect, de silence et de signes, l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges réunira les deux hommes.
Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.

Neige, un livre lu en mars 2007: ma critique ici.

Le vieux qui lisait des romans d'amour
Un livre de Luis Sepulveda.
Paru en 1992.
Sur les conseils de Jules.

L'histoire:
Antonio José Bolivar connaît les profondeurs de la forêt amazonienne et ses habitants; le noble peuple des Shuars. Lorsque les villageois d'El Idilio les accusent à tort du meurtre d'un chasseur blanc, le vieil homme quitte ses romans d'mour - seule échappatoire à la barbarie des hommes - pour chasser le vrai coupable, une panthère majestueuse...

L'auteur:
Luis Sepulveda est né au Chili en 1949.

Le vieux qui lisait des romans d'amour, livre lu en juin 2007; ma critique ici.

L'elfe de la rose et autres contes du jardin.
Un livre de Hans Christian Andersen.
Paru en 1992.

L'histoire:
Dans les jardins enchantés d'Andersen, les fleurs et les animaux parlent aux enfants, fées, elfes et lutins essaient de vivre en harmonie. Mais derrière l'aimable façade du conte de fées se dissimule souvent une satire mordante de la société et de ses travers.
Dix histoires pleines de poésie et de fantaisie pour redécouvrir l'univers merveilleux des contes de notre enfance avec un regard d'adulte.

La souris bleue
Un livre de Kate Atkinson.
Paru en 2006.

L'histoire:
Un détective privé enquête à Cambridge sur des affaires criminelles qui n'ont jamais été éclaircies. Il doit remonter à des événements du passé, souvent très lointains, pour suivre les traces de la mystérieuse " Souris Bleue ". Les intrigues sont situées dans des milieux sociaux très divers, allant de la classe ouvrière à la gentry. Les drames les plus poignants alternent avec les épisodes désopilants. On retrouve le regard caustique de Kate Atkinson sur notre monde moderne, la télévision et la " néfaste food ", entre autres. Anticipations et retours en arrière tiennent le lecteur en haleine. Les maux de notre société, l'amour parental avec ses excès et ses carences sont dépeints avec une étonnante âpreté de ton.

jeudi 15 mars 2007

Deux nouveaux dans ma Pile A Lire

Deux petits nouveaux dans ma Pil A Lire commandés chez France Loisirs.

Poisons
Un livre de Marie-Cécile Picquet.
Paru en mars 2007.

L'histoire:
Dans la ville d'Amiens en l'an 1315, la belle Margault se languit de connaître enfin les plaisirs de l'amour. Matthieu, son mari, est certes un homme attentionné, mais il se conduit avec elle plus en grand-frère qu'en époux. La curiosité et le désir de se sentir femme lui font céder aux avances de Pierre qui lui fait une cour assidue depuis quelques temps. Mais la nuit d'amour tourne au drame et le destin s'abat sur Margault qui, tombé en disgrâce et bientôt accusée de meurtre, va trouver refuge auprès de ribaudes et sorcières...

Poisons, en cours de lecture en avril 2007.

Marie Madeleine: le livre de l'élue.
Un livre de Kathleen McGowan.
Paru en mars 2007.

L'histoire:
Tout commence par la bague que lui glisse au doigt un bijoutier dans une rue poussiéreuse de Jérusalem. Depuis qu'elle la porte, Maureen, jeune historienne, se trouve en proie à des visions aussi réalistes qu'effrayantes qui la transportent au temps de la crucifixion. Car, à son insu, elle vient de plonger dans un mystère si secret, si révolutionnaire qu'il a coûté la vie à des milliers de personnes. Sur la trace d'un ancien texte incendiaire, Maureen met au jour non seulement la plus grande dissimulation de tous les temps, mais également un secret de famille vieux de plusieurs millénaires...

mercredi 14 mars 2007

La dame à la licorne


Un livre de Tracy Chevalier.
Paru en 2003.
Lu pour le challenge ABC 2007 en février et mars : lettre C


L'histoire:

Désireux d'orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Surpris d'avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l'artiste accepte néanmoins après avoir entrevu Claude, la fille de Jean Le Viste dont il s'éprend. La passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes.
En élucidant le mystère d'un chef-d'œuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Age s'apprête à épouser la Renaissance.

L'auteur:
Tracy Chevalier est américaine et vit à Londres depuis 1984 avec son mari et son fils. Son roman La jeune fille à la perle a rencontré un succès international.

Mon avis:
Second livre de Tracy Chevalier que je lis après la jeune fille à la perle, j'étais impatiente de découvrir cette oeuvre.
Un roman très bien documenté sur le sujet des tapisseries de la dame à la licorne autour desquelles planent encore un certain mystère. On y trouve des descriptions très détaillées sur l'atelier des maîtres lissiers qui réalisent les tapisseries à la fin du Moyen Age : un vrai bonheur. L'oeuvre d'art est au centre du roman, mais une grande place est laissée aux personnages que l'on apprécie de voir évoluer dans cet univers médiéval. L'écriture est fluide et très agréable à lire.
Le roman est divisé en cinq périodes qui correspondent à l'avancement des tapisseries, de la peinture de Nicolas des Innocents jusqu'à leur exposition dans la grande salle de réception des Le Viste pour les fiançailles de Claude. Les uns après les autres, les protagonistes prennent la parole et nous raconte leur vision des évenements mais sans aucune redondance puisqu'il s'agit à chaque fois de la suite de l'histoire. Cette manière de mener le roman m'a énormément plu. J'ai particulièrement apprécié les interventions de la petite aveugle, Aliénor, la fille du maître lissier, toujours très émouvantes.
A noter tout de même, le caractère très cru des descriptions des relations homme-femme, mais certainement assez proche de la réalité de l'époque.
Un roman à lire absolument si vous appréciez les romans historiques.

Ma note:
9/10

mardi 13 mars 2007

La nuit de l'infamie

La nuit de l'infamie, une confession
Un livre de Michel Cox.
Publication: mars 2007.

L'histoire:

Dans les pas de Dickens, un nouveau venu réinvente l'Angleterre victorienne et son cortège de fantômes. Un thriller aux maléfiques et magnifiques ténèbres.
" Après avoir tué l'homme aux cheveux roux, je suis allé chez Quinn m'offrir un souper d'huîtres... " Ainsi débute l'extraordinaire confession d'Edward Glyver, fin lettré, bibliophile averti, grand fumeur d'opium et assassin à ses heures. Par une nuit brumeuse d'octobre 1854, près du Strand, à Londres, il vient de tuer froidement un inconnu. Cet acte est la répétition générale du meurtre projeté de celui qu'il appelle son " ennemi ". Edward Glyver se sent promis depuis toujours à un grand destin. Or une découverte fortuite le persuade qu'il a raison. Un grand destin l'attend, assorti d'une influence et d'une richesse immenses. Et la vie qu'il a menée jusqu'ici n'est qu'un mensonge, à commencer par le nom qu'il porte. Désormais il ne doit reculer devant rien pour recouvrer son identité véritable et l'héritage dont il a été spolié à sa naissance. Désormais le meurtre et la duplicité, l'amour, la trahison et la vengeance vont jalonner la route qui le conduit - qui nous conduit - de Londres, la plus grande ville de l'époque, avec sa splendeur et sa misère, jusqu'à Evenwood, la plus sublime, la plus enchanteresse des demeures d'Angleterre. Mais, à chaque pas, un autre le précède et l'entraîne irrésistiblement: Phoebus Daunt, son ennemi mortel. La Nuit de l'infamie reflète une formidable fascination pour l'ère victorienne et ses grands maîtres. Ce livre se rattache aux conventions du roman victorien à suspense, avec son intrigue à rebondissements et à sensations fortes. Il rend hommage au pouvoir de la narration et tient le lecteur en haleine de l'étonnante première ligne à la dernière révélation.

L'auteur:
Né en 1948 dans le Northamptonshire, Michael Cox a fait ses études à Cambridge. En tant que responsable d'ouvrages de référence chez Oxford University Press, il est l'auteur d'un certain nombre d'anthologies remarquées. La Nuit de l'infamie est son premier roman.

dimanche 11 mars 2007

La dame à la licorne

Avant mon message sur le livre de Tracy Chevalier que je suis sur le point de terminer, je vous propose la petite histoire de ces intriguantes tapisseries.


La célèbre tenture de la Dame à la licorne a été tissée vers 1500, dans les Flandres, berceau de la tapisserie au Moyen-Âge. Cet ensemble, composé de six tapisseries, a été découvert en 1841, suite à la vente du château de Boussac dans la Creuse, qui abritait alors ces tentures. Depuis 1882, elles sont conservées au Musée Cluny à Paris.

La taille imposante des pièces, environ 3,5x3,5m, rend cet ensemble particulièrement imposant et fascinant. Ces tapisseries ont été tissées en fils de laine et de soie. Les six tapisseries ont été baptisées ainsi :
  • Le Goût : la Dame prend dans un drageoir, tenu par sa servante, une dragée. Le Goût est aussi représenté par le singe, en bas, qui amène cette confiserie à sa bouche.
  • L'Odorat : la Dame tresse un collier de fleurs parfumés.
  • L'Ouïe : La Dame joue de l'orgue pendant que la servante actionne les soufflets.
  • Le Toucher : La Dame prend délicatement la corne de la licorne de sa main gauche.
  • La Vue : La Dame tient un miroir dans lequel se reflète la tête de la licorne.
  • A Mon Seul Désir : La signification de la dernière tapisserie reste plus mystérieuse. La Dame remet dans le coffre à bijoux le collier qu'elle portait sur les autres tapisseries. La signification la plus souvent retenue est celle du refus de la tentation et de la renonciation aux cinq sens précédemment énoncés.
Malgré sa renommé et l'admiration qu’elle suscite, beaucoup de mystères subsistent encore. Le manque d'archives de l'époque en est la principale cause. Ainsi, l'année et le lieu du tissage sont approximatifs. Plusieurs hypothèses existent, mais aucune d'entre elles n'a été prouvée. De même, la véritable identité du commanditaire reste aussi inconnue. Il s'agirait d'un membre de la famille Le Viste, une famille bourgeoise lyonnaise de l'époque, comme l'indique les blasons présents sur la tenture.

samedi 10 mars 2007

Encore quelques livres pour ma PAL

Quelques achats cet après midi au détour d'une promenade en ville.
Associé contre le crime.
Un livre d'Agatha Christie.

L'histoire:

"Quelque chose à faire ! Qu'on me donne quelque chose à faire ! " Tuppence ne supporte plus le confort de son existence sans histoires. De l'action, des sensations fortes, voilà ce qu'il lui faut ! Et puis, Tommy a besoin d'un peu d'exercice lui aussi : Tuppence ne veut pas d'un mari morose et empâté... Alors cette proposition qu'on vient de leur faire est un don du ciel: diriger une agence de détectives, que demander de mieux ? Tuppence va pouvoir prouver qu'elle déborde de talent et d'expérience en la matière... N'a-t-elle pas dévoré tous les romans policiers parus depuis dix ans ?Ah ! Traquer des assassins, lutter contre le crime... Quelle merveilleuse mission !

Associés contre le crime, un livre lu en mars 2007; ma critique ici

Le pendule de Foucault.
Un livre de Umberto Eco.
Lecture pour le challenge ABC 2007.

L'histoire:
Après l'immense succès du Nom de la rose, voici le second grand roman d'un géant incontesté de la littérature mondiale. A Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers où oscille le pendule de Foucault, Casaubon, le narrateur, attend le rendez-vous qui lui révélera pourquoi son ami Belbo se croit en danger de mort. A Milan, trois amis passionnés d'ésotérisme et d'occultisme ont imaginé par jeu un gigantesque complot ourdi au cours des siècles pour la domination mondiale. Et voici qu'apparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance... Telles sont les données initiales de ce fabuleux thriller planétaire, incroyablement érudit et follement romanesque, regorgeant de passions et d'énigmes, qui est aussi une fascinante traversée de l'Histoire et de la culture occidentales, des parchemins aux computers, de Descartes aux nazis, de la kabbale à la science. Un de ces romans que l'on n'oublie plus jamais. Et assurément un classique.

Le pendule de Foucault, lecture débutée mais abandonné, j'y reviendrais.

La reine liberté tome 1 L'empire des ténèbres.
Un livre de Christian Jacq.
Lecture pour le challenge ABC 2007.

L'histoire:
L'Égypte n'est plus que l'ombre d'elle-même. Une armée de barbares venus d'Asie, montés sur des chars attelés à des chevaux (les Égyptiens n'en avaient jamais vu!), a déferlé sur l'empire. On les appelle les Hyksos, les "chefs des pays étrangers". Ils ont réduit en esclavage la terre des pharaons. Une seule cité n'a pas cédé, Thèbes, sur laquelle règne encore la veuve du dernier pharaon, Téti la Petite. Et Téti sait que les hommes ont renoncé devant la cruauté des Hyksos, devant les tortures incessantes, les exécutions sommaires, et ces bagnes dont personne n'est jamais revenu.
Mais Téti a une fille de dix-huit ans, Ahotep. Et Ahotep, elle, n'a jamais accepté la défaite."Lorsqu'on n'a pas le choix, dit-elle souvent, on est libre !" Elle est fière, belle, courageuse, elle n'a peur de rien. Et c'est ainsi qu'elle décide de ranimer la flamme de la résistance égyptienne! A elle seule! Avec la liberté en signe de ralliement...


vendredi 9 mars 2007

Découverte du jour

La chaleur du sang.
Un livre d'Irène Némirovsky.
Publié en mars 2007.

L'histoire:

Dans un hameau du centre de la France, au début des années 1930, un vieil homme se souvient. Après avoir beaucoup voyagé dans sa jeunesse, Silvio se tient à l'écart, observant la comédie humaine des campagnes, le cours tranquille des vies paysannes brusquement secoué par la mort et les passions amoureuses.
Devant lui, François et Hélène Érard racontent leur première et fugitive rencontre, le mariage d'Hélène avec un vieux et riche propriétaire, son veuvage, son attente, leurs retrouvailles. Lorsque leur fille Colette épouse Jean Dorin, la voie d'un bonheur tranquille semble tracée. Mais quelques mois plus tard, c'est le drame. La noyade de Jean vient détruire la fausse quiétude de ce milieu provincial. L'un après l'autre, les lourds secrets qui unissent malgré eux les protagonistes de cette intrigue vont resurgir dans le récit de Silvio, jusqu'à une ultime et troublante révélation...
Situé dans le village même où Irène Némirovsky écrira Suite française, mais entrepris dès 1937, ce drame familial conduit comme une enquête policière raconte la tempête des pulsions dans le vase clos d'une société trop lisse. Complet et totalement inédit, ce nouveau roman d'Irène Némirovsky refait surface près de soixante-dix ans après sa composition.


L'auteur:
D'origine juive ukrainienne, Irène Némirovsky, née en 1903 à Kiev, connaît le succès dès son premier roman, David Golder (1929), puis avec Le Bal (1930). Après l'exode, elle se réfugie dans un village du Morvan avant d'être arrêtée par les gendarmes français puis assassinée à Auschwitz pendant l'été 1942. Son dernier roman, Suite française, a obtenu le prix Renaudot en 2004.

lundi 5 mars 2007

Fashion Maman

Un film de Garry Marshall.
Avec Kate Hudson et Joan Cusack.
Sortie en mai 2005.
Vu en mars 2007.

L'histoire:

Helen est un mannequin à succès qui savoure la vie dont elle a toujours rêvée : courir les défilés le jour et faire la fête dans les boites les plus branchées la nuit. Mais sa vie délurée va être bouleversée : sa soeur décède et Hélène se retrouve avec la charge de trois enfants de 15, 10 et... 5 ans !
Pour Audrey, Henry et Sarah, Helen était la tante la plus cool de la ville. Mais comment élever trois enfants ? Comment sortir jusqu'à 3 heures du matin et amener les enfants à l'école ? Débordée par ses nouvelles responsabilités, Helen trouve conseil auprès de Dan, le jeune professeur de Sarah. L'attirance réciproque prend vite le pas sur les conseils pratiques. Mais submergée par trois enfants, est-ce vraiment le bon moment pour tomber amoureuse ?

Mon avis:
Je me suis mise devant ce film avec quelques réticences: je n'avais absoluement aucune envie de voir une comédie romantique, mais mon Chéri adore ça, alors... J'ai mis un bon bout de temps à entrer dans l'histoire mais finalement, le film n'est pas mal du tout pour une comédie sentimentale. Dans la même vague que Pretty woman, il s'agit d'une histoire émouvante, pleine de sentiments - et de bons sentiments - mais ça fait du bien parfois un film plein de tendresse qui termine bien.

Ma note:
6/10.

dimanche 4 mars 2007

Grande enquête

Une grande enquête sur l'évolution de nos pratiques de lecteurs depuis le développement d'internet chez Essel. Un questionnaire un peu long, 20 questions, mais oh! combien intéressant...
Alors n'hésitez pas à aller l'aider...

vendredi 2 mars 2007

Ma LAL au 1er mars 2007

A

George-Jean Arnaud : L’étameur des morts

+ En cette fin du XIXe siècle, un étrange cortège erre à travers les garrigues brûlées de soleil : une veuve, jeune et drapée de noir, suit le cercueil de son mari, un communard déporté au bagne et mort en captivité. Un gendarme peu loquace a été préposé au rapatriement de la sinistre boîte. Mais le cercueil, abîmé par un long voyage à fond de cale, semble bien près de se rompre avant d'arriver à bon port. Un étameur a été mandé pour procéder aux réparations d'urgence. Tout de suite, l'artisan sent que les choses ne sont pas si simples. Un climat étrange, empoisonné, flotte autour du convoi. La veuve, trop jeune, trop vénéneuse, lui témoigne une attention gênante... Dans ces Corbières pourtant lumineuses, le climat devient vite pesant, et les autochtones se mettent à fuir à l'approche du convoi. Quels secrets inavouables cache donc cette cérémonie funéraire pour le moins inhabituelle ? Un thriller de terroir, troublant, magique et empoisonné, écrit par un maître conteur...
Paru en 2001

Paasilinna Arto : Petits suicides entre amis (Finlande)
+ Un beau matin, Onni Rellonen, petit entrepreneur dont les affaires périclitent, et le colonel Hermanni Kemppainen, veuf éploré, décident de se suicider. Le hasard veut qu'ils échouent dans la même grange. Dérangés par cette rencontre fortuite, ils se rendent à l'évidence : nombreux sont les candidats au suicide. Dès lors, pourquoi ne pas fonder une association et publier une annonce dans le journal ? Le succès ne se fait pas attendre. Commence alors, à bord d'un car de tourisme flambant neuf, une folle tournée à travers la Finlande. Parmi la trentaine de suicidaires de tous poils qui s'embarquent pour l'aventure : un joyeux boute-en-train et un vieux lapon sympathique et retors, éleveur de rennes, qui voient là une issue inespérée à leurs infortunes. Un périple loufoque mené à un train d'enfer, des falaises de l'océan arctique jusqu'au cap Saint-Vincent au Portugal. L'occasion aussi d'une réflexion férocement drôle sur le suicide
Paru en 2005.

Kate Atkinson : Les coulisses du musée
+ Dès l'instant précis de sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a commencé à voir, à comprendre, à sentir. En particulier, elle sait qu'on se serait bien passé d'elle... Et la voilà qui entreprend de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, dévastateurs, son histoire, celle de ses parents George et Bunty, petits boutiquiers d'York, de ses soeurs, de toute une famille anglaise moyenne - mais assurément pas ordinaire. Mieux encore : Ruby remonte dans le passé. Si bien qu'à l'Angleterre des années cinquante et soixante se mêlent les images de tout le siècle, de deux guerres mondiales qui ont bouleversé des destinées. Dès sa parution en Angleterre, ce premier roman de Kate Atkinson a été salué comme un chef-d'oeuvre, pour la subtilité de sa construction, la verve irrésistible de son écriture. Il a obtenu le prix Whitbread 1996, battant au dernier tour Salman Rushdie. En France, la rédaction de Lire l'a élu meilleur livre de l'année.
Paru en 1996.

Remplacé par La souris bleue de Kate Atkinson: acheté en mars 2007.

Paul Auster : La nuit de l’oracle (Etats Unis)
+ Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr reprend goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne pas retrouver l'inspiration. Un matin, il découvre une nouvelle papeterie au charme irrésistible. Il entre, attiré par un étrange carnet bleu. Le soir même, dans un état second, Sidney commence à écrire dans ce carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire, ni que le réel lui réserve les plus dangereuses surprises... Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise : La Nuit de l'oracle précipite le lecteur au cœur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.
Paru en 2006.

B :

Geraldine Brooks : 1666 (Austarlie)
+ 1666 : l'année de la grande peste en Europe. Punition de Dieu infligée aux hommes ou intervention du Malin ? Les passions s'exacerbent, la peur se répand et la trame fragile du tissu social se délite. Eyam, un village perdu du centre de l'Angleterre, n'est pas épargné par l'épidémie et ses habitants décident de se mettre en quarantaine sous l'influence d'un pasteur au charme ambigu. Très vite, Anna Frith, une jeune servante qui élève seule ses deux enfants, se distingue par son abnégation dans les soins qu'elle prodigue aux malades et le courage qu'elle affiche lorsque la superstition renaît et entraîne une chasse aux sorcières meurtrière. Dans ce huis clos suffocant où les hommes se révèlent diaboliques, cette jeune femme sans éducation fera triompher la générosité et la raison, au péril de sa vie.
Paru en 2004.

C :

Jacques Chessex : Le vampire de Ropraz (Suisse)
+ En 1903 à Ropraz, dans le Haut-Jorat vaudois, la fille du juge de paix meurt à vingt ans d'une méningite. Un matin, on trouve le couvercle du cercueil soulevé, le corps de la virginale Rosa profané, les membres en partie dévorés. Horreur. Stupéfaction des villages alentour, retour des superstitions, hantise du vampirisme, chacun épiant l'autre au cœur de l'hiver. Puis, à Carrouge et à Ferlens, deux autres profanations sont commises. Il faut désormais un coupable. Ce sera le nommé Favez, un garçon de ferme aux yeux rougis, qu'on a surpris à l'étable. Condamné, emprisonné, soumis à la psychiatrie, on perd sa trace en 1915. A partir d'un fait réel, Jacques Chessex donne le roman de la fascination- meurtrière. Qui mieux que lui sait dire la " crasse primitive ", la solitude, les fantasmes des notables, la mauvaise conscience d'une époque ?
Paru en 2007.

Pierre Choderlos de Laclos : Les liaisons dangereuses (France)
+ Au petit jeu du libertinage, l'adorable Valmont et la délicieuse Madame de Merteuil se livrent à une compétition amicale et néanmoins acharnée : c'est à celui qui aura le plus de succès galants, et le moins de scrupules. Peu importent les sentiments, seule la jouissance compte. Les conquêtes se succèdent de part et d'autre, jusqu'à ce que Valmont rencontre la vertu incarnée : la présidente de Tourvel. Elle est belle, douce, mariée et chaste : en un mot, intouchable. Voilà une proie de choix pour Valmont : saura-t-il relever ce défi sans tomber dans les pièges de l'amour ? De lettre en lettre, les héros dévoilent leurs aventures, échangent leurs impressions et nous entraînent dans un tourbillon de plaisirs qui semble n'avoir pas de fin.

Philippe Claudel : Les Ames grises
+ " Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s'étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu'ils soufflaient l'air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s'effilocher. On n'entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé. " C'est peut-être enfin la paix... hasarda Grosspeil. -La paix mon os ! " lui lança son collègue qui rabattit la .aine trempée sur le corps de la fillette. "
Prix Renaudot 2003.

Maryse Condé : Traversée de la Mangrove
+ A Rivière au Sel, en plein coeur de la forêt, on veille un mort, un homme qui est arrivé dans le village quelques années auparavant et dont on ne sait pas grand chose. Est-il cubain ? Colombien ? A-t-il déserté ? Pourquoi est-il revenu en Guadeloupe ? Les réponses ne sont pas claires. Cependant peu importe la véritable identité de cet homme. Ce qui importe, c'est l'image que chacun des individus présents à la veillée garde de lui et les modifications subtiles ou essentielles qu'il a apportées dans leur vie. Dans le temps clos de cette seule nuit, au-delà de la petite communauté que l'on regarde, c'est toute la société guadeloupéenne d'aujourd'hui qui se dessine, avec ses conflits, ses contradictions et ses tensions.
Paru en 1992.

F :

Vladimir Fédorovski : Les Tsarines
+ En Russie, l'influence des femmes en politique a pris racine dans une étonnante tradition historique devenue un véritable phénomène de civilisation. Celles que l'on a coutume d'appeler les " Tsarines ", même lorsqu'elles n'ont aucun lien avec la famille impériale, voient leur pouvoir prendre corps au XVIIIe siècle, où les femmes régnèrent sans interruption. Le XIXe siècle est celui des Tsarines de l'ombre. Des palais de Saint-Pétersbourg aux souterrains du Kremlin, les égéries occultes d'Alexandre Ier et Alexandre II, Mme de Krüdener et la célèbre Katia Dolgorouki, eurent une influence politique notable. Sans oublier la femme de Nicolas II et son redoutable directeur de conscience, Raspoutine. L'époque contemporaine a perpétué cette tradition, de l'égérie secrète de Brejnev, dont très peu connaissent l'histoire, à Raïssa Gorbatchev, qui joua lors de la perestroïka un rôle de premier plan. Tatiana, la fille de Boris Eltsine, releva le défi de ces Tsarines qui, encore aujourd'hui, règnent dans l'ombre.

Les Tsarinnes, acheté en mars 2007.

H :

Robert Harris : Imperium
+ Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire. L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium - pouvoir suprême au sein de l'Etat. A travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme - intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard - dans sa lutte pour accéder au sommet. C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. " Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. "

K :

Keating Katthleen : Le petit livre des gros câlins
+ Les scientifiques sont d'accord : les câlins agissent miraculeusement sur notre bien-être physique et notre équilibre affectif. Ils rendent heureux, sèchent les larmes, donnent confiance en soi, apaisent les tensions, évitent les insomnies, ralentissent le vieillissement, facilitent les régimes... Alors, pourquoi s'en priver ? Réapprenons à nous parler avec les mains.






L:

G. Lenotre : Versailles au temps des rois
+ Une immense culture, l'imagination peut-être même quelque faculté divinatoire - font de Lenotre un détective l'histoire. Butinant Mémoires et archives, décollant les étiquettes, il fait son miel d'anecdotes oubliées, de détails exemplaires. Ce Versailles au temps des Rois restaure en quelque sorte les privilèges du lecteur, qui peut à plaisir dîner à table de Louis XIV, plonger dans les déshabillés de la Pompadour ou les comptes de Louis XVI... Héritier de Saint-Simon et d'Alexandre Dumas, l'auteur n'écrit que pour la joie d'apprendre et de ressusciter.

Chow Ching Lie : Le palanquin de larmes (Chine)
+ A 13 ans, la jeune Ching Lie, virtuose du piano, est contrainte à un mariage d'argent avec le fils d'une richissime famille chinoise, à cause de sa beauté. Victime des brimades de sa belle-mère et de sa belle-soeur, elle grandit ainsi en compagnie d'un mari qui l'aime et qu'elle finit par apprécier petit à petit...Mais les malheurs ne cesseront cependant pas de la poursuivre, tout au long de sa vie.
Le palanquin des larmes est une histoire émouvante et bouleversante qui fait plonger le lecteur dans une Chine communiste.

N :

V. S. Naipaul : Miguel Street
+ Pour l'étranger qui passe en voiture, Miguel Street n'est que l'image sordide de l'un des innombrables quartiers miséreux de Port of Spain, île de la Trinité, entre les années 1939 et 1947. Mais pour ceux qui y vivent, c'est un monde plein de ressources, brillant, coloré, unique ; un univers où toutes les excentricités sont possibles. L'étrangeté des personnages, leur tristesse, leur folie, leurs comportements comiques, leurs mésaventures, tout ceci nous est conté avec humour, et partout transparaît une étrange bonhomie qui nous fait apprécier les faits divers de Miguel Street.

P :


Pierre Péan : l’inconnu de l’Elysée (France)
+ L'incertitude qui plane sur les intentions du chef de l'Etat à quelques mois de l'expiration de son second mandat témoigne d'un fait avéré : alors que des tombereaux d'ouvrages lui ont été consacrés, le plus souvent pour le démolir, l'hôte de l'Elysée demeure une énigme aussi bien aux yeux des citoyens que pour ceux qui prétendent décrypter les intentions et arrière-pensées du pouvoir. Pour connaître un homme, fût-il président de la République, le mieux était encore d'aller le trouver et de l'interroger. C'est ce qu'a fait Pierre Péan, journaliste, homme de gauche, séduit par l'attitude du chef de l'Etat face à la guerre américaine en Irak, qui a recoupé ses propres investigations avec le contenu de douze longs entretiens que lui a accordés Jacques Chirac au cours du dernier semestre 2006. Entre la biographie dialoguée et l'autobiographie à deux voix, ce livre ne vient pas s'ajouter à tous ceux qui ont été consacrés à celui qui préside depuis dix ans aux destinées de ce pays. Il parle - et porte le témoignage direct - de l'homme politique le moins bien connu des Français.
Paru en 2007.

R :

Moss Roberts et Frédéric Sochard : 13 contes de Chine
+ Les contes sont tirés du recueil de Moss Robert «Chinese Fairy Tales & fantaisies». De légers aménagements ont permis de les rendre accessibles à de jeunes lecteurs. Le recueil complet s'adresse aux adultes et la plupart des récits sont écrits par des lettrés pour des lettrés. Chaque récit fait l'objet d'une courte introduction le comparant à des contes d'autres temps et d'autres civilisations, ou lui donnant un début d'explication. Si la forme est parfois familière (tel fabliau faisant par exemple songer à La Fontaine), le fond est presque toujours déroutant, invitant à plusieurs niveaux de lecture. Les personnages qui peuplent ces récits ajoutent au dépaysement parce qu'ils sont aussi tout en nuances et originaux. Un recueil intéressant pour une première approche de l'imaginaire et de la sagesse chinoise, à condition de savoir dépasser le premier niveau de lecture.
Paru en 2003.

S :

Constance de Salm : Vingt-quatre heures d’une femme sensible
+ Nous sommes en 1814. Au sortir du spectacle, notre héroïne, veuve amoureuse d’un jeune homme sans ressources, et dont elle est aimée en retour, entrevoit celui-ci qui dans la foule, quitte les lieux en compagnie d’une autre jeune femme…. Tout au long des vingt-quatre heures qui vont suivre – une nuit, une journée puis une autre nuit qui s’étirent en une éternité – elle adresse alors à son amant une succession de quarante-six lettres, reflets du tourbillon des émotions qui l’étreignent et se succèdent en son coeur, tour à tour déchirée de jalousie, d’amour et de désespoir. Quarante-six lettres qui expriment en une langue d’un raffinement et d’une précision inouïes l’exaspération amoureuse, la violence de sentiments nés en définitive d’un quiproquo, car ce jeune amant par lequel cette femme sensible s’etait crue trahie, allant même jusqu’à contempler l’éventualité du suicide, oeuvrait en fait en secret à la possibilité de leur union… Un chef-d’oeuvre épistolaire qui traverse les époques, mélange intime d’analyse et de passion, où se retrouveront aussi bien les amoureux de Marcelle Sauvageot et de Benjamin Constant que ceux de Stefan Zweig et de Arthur Schnitzler. La découverte d’une grande figure féminine du XIXe siècle, à la fois en tant qu’auteur et en tant que féministe.

Vingt-quatre heures d'une femme sensible, acheté en avril 2007.

Luis Sepulveda : Le vieux qui lisait des romans d’amour
+ El Idilio est un petit village aux portes de la forêt amazonienne. Un enfer vert peuplé de chercheurs d'or, d'aventuriers de tout poil en quête d'un Eldorado imaginaire, d'Indiens Jivaros rejetés par leur peuple. La découverte par les Indiens Shuars d'un cadavre d'homme blond atrocement mutilé met le feu au village. Malgré les accusations hâtives du maire qui désigne les Indiens, Antonio José Bolivar diagnostique dans cette mort non pas la main de l'homme mais la griffe d'un fauve... Le vieil homme, aguerri aux mystères de la forêt et grand lecteur de romans sentimentaux se voit bientôt contraint de se lancer dans une chasse de tous les dangers...
Roman écologique s'il en est, l'histoire que tisse Luis Sepúlveda se gorge d'une imagination éclatante et recèle cette part de magie issue des contes. Loin de nous donner une définition du paradis, l'Amazonie de l'auteur - qui la connaît bien pour y avoir vécu - est un lieu organique, cruel, dur et hostile. Elle n'en mérite pas moins le respect que l'on donne aux lieux qui rendent notre monde unique et dont l'existence est aujourd'hui en péril.

Le vieux qui lisait des romans d'amour, acheté en mars 2007.

Gilbert Sinoue : L'enfant de Bruges
+ Bruges, 1441. Arborant un air mystérieux, l'index posé sur les lèvres, Jan Van Eyck avait chuchoté : Petit, il faut savoir se taire, surtout si l'on sait. Qui pouvait se douter alors que, derrière la recommandation du maître flamand, se cachait le Grand Secret ? À travers les brumes de Flandre et la luminosité éclatante de la Toscane, un enfant de treize ans va se retrouver confronté à une effroyable conspiration. Un monde occulte, empli de ténèbres qu'il lui faudra affronter avec l'innocence pour toute arme. Pourquoi veut-on sa mort ? Que sait-il qu'il n'aurait jamais dû connaître ? Pour quelle raison des peintres de génie, des apprentis, des orfèvres, des penseurs, des architectes sont-ils la cible de meurtriers invisibles ? Quels sont les fils mystérieux qui les relient entre eux et les tirent insensiblement au bord de l'abîme ? Autant de questions auxquelles l'enfant de Bruges devra s'efforcer de répondre s'il ne veut pas disparaître à son tour dans la nuit.

Gilbert Sinoué : Le livre de saphir
+ Dans une Espagne à la croisée de toutes les religions, un Juif, un Musulman et un Chrétien vont se mettre à la recherche d'un livre qui pourrait renfermer aussi bien leur plus fol espoir que leur pire crainte.







Nai-an Shi : Au bord de l’eau
+ Éblouissant d'invention et de truculence, cette "œuvre de génie" - dira son éditeur Jin Sheng-tan - met en scène une bande de hors-la-loi et d'insurgés de toutes origines sociales. Férus d'arts martiaux, mais fort habiles aussi en bien d'autres domaines, ils se recrutent parmi les vagabonds du monde "des rivières et des lacs" et d'autres insoumis en délicatesse avec la justice ou les autorités. Ils forment, au fil des rencontres et des hasards, des duels et des batailles, une bande de frères jurés unis à la vie à la mort, puis se retranchent au cœur de vastes marécages ("au bord de l'eau") dans un repaire minutieusement organisé et défendu, d'où ils lancent leurs expéditions de justiciers en narguant les armées du Fils du Ciel. Aussi populaire en Chine qu'ici nos Trois Mousquetaires, ce roman, savamment ourdi, d'aventures violentes et subtiles, mêle ruse et ribauderie, farce et stratégie, panache et poésie. Son réalisme, ses intrigues et ses personnages inoubliables, son style alerte, sa verve en font le plus vivant et le plus coloré des chefs-d'œuvre.

T :

Franck Tallis : La justice de l’inconscient t.1
+ En ce début de XXe siècle à Vienne, où l'on peut croiser Freud, SchSnberg, Klimt et bien d'autres encore, les cafés sont le lieu de débats fiévreux. C'est dans cette atmosphère d'effervescence artistique et scientifique que Max Liebermann, jeune psychiatre et pianiste à ses heures, mène ses enquêtes avec son ami Oskar Rheinhardt, inspecteur et… chanteur lyrique amateur. Et ils vont avoir fort à faire avec le cas de cette jeune et jolie médium retrouvée morte chez elle dans une pièce fermée de l'intérieur. Une note griffonnée de ses mains laisse penser à un suicide. Pourtant, les indices déroutants s'accumulent : l'arme du crime, un pistolet, a disparu, et aucune trace de la balle n'est retrouvée durant l'autopsie... Serait-ce l'intervention d'un esprit maléfique ?

La justice de l'inconscient, acheté en mars 2007 et lu en avril 2007; ma critique est ici.

Franck Tallis : Du sang sur Vienne t.2
+ En plein coeur de l'hiver sibérien de 1902, un serial killer entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne. Mutilations obscènes et penchant pour les symboles ésotériques en sont les principales caractéristiques. L'enquête mène l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne - le monde ténébreux des érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques adeptes des nouvelles théories évolutionnistes venues d'Angleterre. Au premier abord, le comportement énigmatique du tueur demeure imperméable à toute interprétation psychanalytique... Mais il devient peu à peu évident pour Max qu'un raisonnement cruel et invraisemblable guide les actes de ce dernier.