mercredi 9 janvier 2008

Les lettres chinoises

Un roman épistolaire de Ying Chen.
Paru en 1993.
Lu en janvier 2008 pour le challenge ABC.


L'histoire:

A Shangaï, deux jeunes gens, Yuan et Sassa, sont amoureux. Mais parce qu'il se sent étranger dans son propre pays, Yuan choisit un jour de venir s'établir à Montréal. Sassa, qui se refuse à voir dans l'exil un remède au mal de vivre, décide de ne pas le suivre. Leur amour supportera-t-il cet éloignement?

Mon avis:
C'est après avoir lu la critique d'Allie alors que je cherchais des romans asiatiques il y a quelques mois que j'ai eu envie de découvrir ce livre.
Les lettres chinoises est un roman épistolaire, et je crois que je n'ai plus besoin de préciser que j'adore les romans épistolaires pour leur manière de raconter les choses autrement, de donner des visions différentes des événements. C'est un roman qui traite de l'exil, de l'amour à distance et de ses conséquences. L'auteur a d'ailleurs elle-même émigré au Canada.
Yuan et Sassa sont très amoureux. Mais Yuan, comme beaucoup de jeunes chinois ne se sent plus à sa place dans ce pays qu'est la Chine et décide de partir pour Montréal. Dans leurs plans, Sassa doit le rejoindre un peu plus tard. Les premières lettres sont enflammées, l'absence de l'autre leur pèse énormément. Mais rapidement une troisième personne entre dans ce duo: Da Li, une amie commune du couple qui part également s'installer à Montréal et que Yuan prend sous son aile. De cette intrusion dans leur couple, on en vient à penser à un triangle amoureux. Ce qui a tendance à se confirmer au fil des pages lorsque Da Li dévoile à demi-mot à son amie qu'elle entretien une relation avec un jeune Shangaïen fiancé.
L'histoire aurait pu être magnifique, tous les ingrédients étaient réunis et pourtant je n'ai pas senti la magie opérer. Je n'ai pas aimé le personnage de Sassa qui laisse ainsi s'éteindre un amour parce qu'elle a peur de se confronter à l'étranger. Elle se complait à se plaindre et à désespérer tout en restant particulièrement prétentieuse. Mais j'ai aimé l'écriture, la délicatesse et la poésie des lettres, la simplicité des mots,... J'ai particulièrement apprécié la description du choc des cultures entre la culture chinoise et la culture nord-américaine, les divergences de pensées, de vivre même. Yuan et Da Li deviennent progressivement étrangers à leur propre pays et par la même de Sassa. A mesure que Yuan et Sassa s'éloignent, Da Li et Yuan se rapprochent...
Un beau livre malgré tout...

Ma note:
7,5/10.

A noter:
L'avis plus enthousiaste d'Allie, de BMR&MAM et de Cathe.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

"malgré tout", hum, je ne note pas !!!

Anonyme a dit…

eh bien je note "malgré tout" !!

Loutarwen a dit…

Gambadou, Emeraude: Mon "malgré tout" est un peu exagéré peut être parce que le livre en vaut la peine, mais je m'attendais à autre chose et Sassa ne m'étais vraiment pas très sympathique...

Anonyme a dit…

Eh bien moi, je note, parce que j'adore les romans épistolaires et que ça fait longtemps que je n'en ai pas lu!

Anonyme a dit…

il est dans ma liste pour le challenge ABC 2008 au cas où je ne trouverais pas le titre choisi. Et du même auteur, j'ai lue il y a quelques années L'Ingratitude et j'avais adoré l'histoire.

rosi a dit…

Merci pour ces conseils forts intéressants, cela fait vraiment plaisir de tomber sur des articles aussi intéressants que les votre ! Je vous souhaite santé, longévité, succès, bonheur et la paix du cœur.

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