lundi 30 avril 2007

Bilan du Challenge ABC

Après quatre mois de challenge, un petit bilan s'impose:

Jusqu'à présent, j'ai lu six livres seulement:

La lettre B:
BANK Melissa : Prochain arrêt le paradis (Usa)
La lettre C: CHEVALIER Tracy : La dame à la licorne (Usa)
La lettre F: FERMINE Maxence : Neige (France)
La lettre Q: QUINT Michel : Effroyables jardins (France)
La lettre T: TEULÉ Jean: Le magasin des suicides (France)
La lettre X : XINRAN : Chinoises (Chine)

Un abandon (que je reprendrais peut être plus tard):

La lettre G:
GOLDEN Arthur : Geisha (Usa) : abandon le 5 avril.


Et une lecture en cours:

La lettre M:
MILOVANOFF Jean-Pierre : La splendeur d'Antonia


Dans les livres lus, il y a :
  • Une déception: BANK Melissa: Prochain arrêt le paradis => 5,5/10
  • Une déception pour la forme: QUINT Michel : Effroyables jardins => 4/10
  • Une très belle découverte: FERMINE Maxence: Neige => 7,5/10
  • Un roman plein d'humour noir que j'ai adoré: TEULÉ Jean: Le magasin des suicides => 9,5/10
  • Un coup de coeur sur un auteur qui se confirme: CHEVALIER Tracy: La dame à la licorne => 9/10
  • Un livre terrible et un magnifique témoignage à la fois: XINRAN : Chinoises => 10/10

Du retard donc dans ce challenge, à peine un peu plus d'un livre par mois pour le moment alors que j'avais prévu d'en lire deux au moins par mois et de retrapper mon retard durant les vacances d'été... Ce mois d'avril a été un peu plus prolifique mais il va falloir que je continue à trouver du temps si je veux relever le défi!

dimanche 29 avril 2007

Chinoises

Un livre de Xinran.
Paru en 2005.
Lu en avril 2007 pour le challenge ABC: lettre X.


L'histoire:

Un dicton chinois prétend que dans chaque famille il y a un livre qu'il vaut mieux ne pas lire à haute voix. Une femme a rompu le silence. Durant huit années, de 1989 à 1997, Xinran a présenté chaque nuit à la radio chinoise une émission au cours de laquelle elle invitait les femmes à parler d'elles-mêmes, sans tabou. Elle a rencontré des centaines d'entre elles. Avec compassion, elle les a écoutées se raconter et lui confier leurs secrets enfouis au plus profond d'elles-mêmes. Epouses de hauts dirigeants du Parti ou paysannes du fin fond de la Chine, elles disent leurs souffrances incroyables : mariages forcés, viols, familles décimées, pauvreté ou folie... Mais elles parlent aussi d'amour. Elles disent aussi comment, en dépit des épreuves, en dépit du chaos politique, elles chérissent et nourrissent ce qui leur reste. Un livre bouleversant, " décapant, à lire de toute urgence pour voir l'importance du trajet que la femme chinoise a dû et doit encore accomplir " (Diane de Marguerite, Le figaro littéraire)

Mon avis:
Un livre dont on ne sort pas indemne. On le referme mais il nous hante, on y repense, on revoit les images marquantes qu'il a inscrit en nous.
Un livre qui retrace huit ans de recherches de la journaliste Xinran sur le thème des femmes dans une Chine qui commence a s'ouvrir mais où les mentalités restent fermées. Xinran nous explique tout d'abord comment elle en est venue à s'intéresser au sort des femmes de son pays. Suivent ensuite différentes histoires qui ont marqué la journaliste: des témoignages reçus dans son courrier, sur le répondeur de la radio ou qu'elle a recueilli au cours de ses recherches. Les histoires de ses femmes chinoises que l'ont croisent dans ce livre sont toutes plus émouvantes, déchirantes et terribles les unes que les autres. On y apprend aussi l'histoire de sa mère et celle de son enfance. J'ai souvent eu les larmes qui me montaient aux yeux et pourtant je ne suis pas si émotive que ça en règle générale. Je me suis souvent surprise à me dire: "mais comment est-ce possible? Comment des choses pareils peuvent-elles encore exister à notre époque? Comment peut-on encore traiter les femmes comme de purs objets ou une simple marchandise?" ... (il faut garder à l'esprit que le livre se termine en 1997, il y a dix ans à peine). Xinran elle-même, épuisée émotionnellement par toutes ses découvertes, finit par abandonner la Chine pour l'Angleterre où elle publie ce livre pour tenter de faire comprendre aux femmes occidentales ce que c'est d'être une femme en Chine, mais aussi pour décharger son coeur - un des ses amis, le vieux Chen lui conseille: "Si vous n'écrivez pas ces histoires, leur trop-plein va vous briser le coeur".
"Quand la Chine a commencé à s'ouvrir, ce fut comme si un enfant affamé dévorait tout ce qui lui tombait sous la main sans faire de distinction. Plus tard, alors que le monde découvrait une Chine rose de bonheur dans ses nouveaux atours, qui ne hurlait plus de faim, la cvommunauté des journalistes a assisté, muette, aux convulsions de ce corps ravagé par les douleurs de l'indigestion. Mais c'était un corps dont le cerveau stérile car le cerveau de la Chine n'avait pas encore développé les cellules nécessaires pour absorber la vérité et la liberté. Le divorce entre ce qu'ils savaient et ce qu'il leur était permis de dire mettait à rude épreuve la santé mentale et physique des journalistes." (p.330)
Un livre magnifique que toute femme devrait lire pour comprendre quelle chance nous avons de vivre à notre époque dans des pays "privilégiés" et que ce n'est pas encore partout aussi simple d'être une femme...

Ma note:
Sans hésitation: 10/10 pour ce magnifique témoignage...

A noter:
Découvrez un peu plus Xinran et son livre à travers un très bel entretien sur eurasie.net que je vous insite grandement à aller lire.
L'avis de Fibula et de Lhisbei.

samedi 28 avril 2007

Un livre, une rose

Le 23 avril c'était la journée mondiale du livre. Aujourd'hui, un peu partout en France, a lieu l'opération "Un livre, une rose" lancée par l'association Verbes.


Ce que le Monde des livres en dit:
"Le 28 avril. Rose. Partout en France, la 9e édition "Un livre, une rose", fête de la librairie par les librairies indépendantes, proposée par l'association Verbes, lance, cette année, l'opération "Nous 3" impliquant le lecteur, le libraire et l'auteur, avec une carte postale offerte par Sempé."

Chez moi, à Nantes, la librairie Durance propose ceci:
"Vous souhaitez faire partager un coup de coeur pour un livre, un auteur, une librairie, à un ami proche ou perdu de vue, un membre de votre famille, un voisin ou même un inconnu ? Donnez lui un rendez-vous insolite le 28 avril ... Nous vous offrons une carte postale signée Sempé (pour écrire votre message) et une rose sera remise avec votre cadeau en rappel de la San Jordi, fête traditionnelle Catalane où les espagnols s'offrent un livre et une rose."

Je vais aller y faire un tour...

vendredi 27 avril 2007

Portrait chinois

Si j'étais, ... je serai ...

Un livre: Jane Eyre de Charlotte Brontë
Une couleur: Le violet parceque c'est la couleur du diable.
Un animal: Un octodon parcequ'ils sont rusé, malicieux.
Un métier: Professeur d'Histoire-géo parceque j'en rêve depuis si longtemps!
Un vêtement: Un petit débardeur moulant parcequ'il cache juste ce qu'il faut pour la pudeur...
Une fleur: Un lys blanc.
Un point faible: L''impatience.
Un point fort: La ténacité.
Un siècle: Le XVIème siècle pour la Renaissance et l'Humanisme.
Une voiture: Une petite clio parceque c'est pratique tout partout...
Une boisson: Une vodka.
Un objet: Une guirlande lumineuse parcequ'elle créé une atmosphère sensuelle, tamisée...
Une paire de chaussures: Des bottes noires à talons hauts.
Un pays: La France parceque j'y crois toujours.
Une pierre précieuse: L'améthyste.
Un bijou: Un sautoir plein d'originalité.
Un grigri: Un pendentif en forme de croix de Saint Jacques que mon Lou m'a ramené de Saint Jacques de Compostelle.
Un acteur:Daniel Auteil pour sa présence, son jeu sublime et son charme.
Une actrice: Meg Ryan pour son côté touchant et émouvant.
Une chanson: "Amour" de Rammstein.
Un film: XXX pour le spectacle.
Un dessin animé: Le roi Lion parce qu'il a marqué mon enfance.
Un prénom masculin: Corentin.
Un prénom féminin: Astrée.
Un bonbon: Une fraise tagada.
Un aliment: Un litchie.
Un chocolat: Un praliné.
Un tatouage: Une fleur de lys dans l'aine...
Une arme: Un couteau de cuisine.

jeudi 26 avril 2007

Effroyables jardins

Un livre de Michel Quint.
Paru en 2000.
Lu en avril 2007 pour le challenge ABC: lettre Q.


L'histoire:

A chaque fête, chaque Noël, chaque anniversaire, il fait le clown. Il revêt son costume grotesque, son nez rouge et devient " le plus triste des clowns tristes ". Ce père fait honte à son fils. Jusqu'au récit de l'oncle Gaston : un dimanche, après une sortie au cinéma, ce dernier lui raconte tout. L'histoire sublime et banale d'un résistant et d'un soldat allemand. Celle qui fait du père un héros

Mon avis:
J'ai beaucoup de mal à savoir ce que j'ai vraiment ressentit en lisant ce livre.
Une histoire magnifique en elle-même: un petit garçon qui a honte de son père qui ne cesse de faire le clown devant ses élèves et l'abandonne à la première occasion, lui et sa mère, pour aller faire rire d'autres enfants, l'histoire étonnante et particulièrement émouvante de ce père qu'il ne comprend pas mais que son oncle va lui apprendre à connaître à travers le récit d'une période de sa vie durant la seconde guerre mondiale qu'ils ont vécu ensemble.
L'auteur sait nous faire transparaître la honte et la tristesse de ce petit garçon face à son père-clown, il décrit avec une cruelle réalité le trou boueux qui a failli voir mourir son père et son oncle, la fin du récit est tout simplement magnifique. Un très bel hommage à son père, son oncle, son grand-père (qui a vécu la première guerre mondiale dans les tranchées)...
Et pourtant, j'avoue, j'ai eu beaucoup de mal à lire ce tout petit livre. J'ai du le poser, attendre un peu, m'y remettre et le reposer. Je n'ai cessé de le lire 2-3 pages par 2-3 pages. L'histoire en elle est magnifique mais la façon dont elle est retracé par l'auteur: le récit d'un veil homme du nord qui parle un patois incompréhensible pour moi, m'a beaucoup gêné. Je suis tout à fait consciente que ce personnage est central et que le récit n'aurait pas été ce qu'il est s'il n'avait pas utilisé ce language parlé mais je n'ai pas réussi à m'y faire. Et ca en à gâcher une grande partie de ma lecture.
Un extrait pour vous expliquer de quoi je parle:
"Henri et Emile, ils comprenaient pas c't'encrinquage de terreur. Ils nous saoulaient de pourquoi et de ah mais... Si le transfo c'est vous, dites-le, puisque de toutes façons, vous allez crever , alors autant que votre mort serve à nous sauver..."
Une déception donc pour la forme...

Ma note:
J'ai beaucoup de mal à me décider mais je mettrais 4/10: l'histoire en vaudrait au moins huit sur dix mais l'écriture m'a vraiment gênée.

A noter:
Ne restez pas sur ma critique, d'autres ont adoré. Allez jettez un oeil sur les critiques beaucoup plus positives de Papillon, de Caroline, du Biblioblog, de Majanissa, de Lhisbei, de Lily et de Patch.

mercredi 25 avril 2007

Bibliothèque de quartier

A Paris, mon Lou vit juste en face d'une sympathique petite bibliotèque. Géré par des personnes âgées essentiellement, ils proposent des tonnes de livres (je pensais que c'était une petite bibliothèque) et j'ai déja repéré beaucoup de livres qui me tentent. J'y suis donc passé cet après midi afin de m'abonner - parceque je vais passer pas mal de temps à Paris ces prochains mois et que mon Lou pourra toujours rendre les livres puisqu'il habite juste en face!

Je ne suis pas sorti bredouille comme vous pouvez l'imaginez. J'ai donc emprunté pour une durée de quinze jours:
Effroyables jardins de Michel Quint pour mon challenge ABC 2007.
Livre lu en avril 2007; ma critique ici.
La splendeur d'Antonia de Jean-Pierre Milovanoff pour mon challenge ABC 2007.
Lu en avril 2007: ma critique ici.
Le brocart de Miyamoto Teru.
Lu et abandonné en mai 2007; explications ici.

Ca faisait longtemps que je n'avais plus eu le plaisir de flâner dans une bibliothèque!

Onze minutes

Un roman de Paulo Coelho.

Paru en 2004.
Eu grâce à Bookmates et lu en avril 2007.

L'histoire:
Toute jeune Brésilienne du Nordeste, Maria n'aspire qu'à l'Aventure, au grand amour. Au cours d'une semaine de vacances à Rio de Janeiro, sur la plage de Copacabana, un Suisse lui propose de devenir danseuse de cabaret à Genève. Elle voit là le début d'un conte de fées, mais la réalité sera tout autre. Maria en vient à se prostituer - sans honte, puisqu'elle apprend à son âme à ne pas se plaindre de ce que fait son corps, et qu'elle s'interdit de tomber amoureuse. Après tout, la prostitution est un métier comme un autre, avec ses règles, ses horaires et ses jours de repos. Mais le sexe - tout comme l'amour reste pour elle une énigme. Pour découvrir le sens sacré de la sexualité, Maria devra trouver le chemin de la réconciliation avec elle-même.

Mon avis:
Un livre tout à fait émouvant. Comme dans tout Paulo Coelho, le personnage principal, ici Maria, est en quête de quelque chose. Maria aspire à découvrir et comprendre l'amour et le sexe. Jeune fille naïve d'une toute petite ville du Nordeste brésilien, lors de son premier voyage dans une grande ville, à Rio de Janeiro, elle se laisse convaincre par un Suisse de le suivre et de devenir danseuse dans son cabaret: 500 francs suisse par semaine promis par ce dernier la convainquent. Mais en Suisse, rien ne va comme elle voudrait. A des milliers de kilomètres de son Brésil natal (sa mère lui recommande de rentrer en bus au Brésil si elle ne se sent pas bien en Suisse!) devant s'exprimer dans une langue qu'elle ne connaît pas encore, le français, la vie est dure et solitaire. Maria est naïve mais elle n'est pas idiote pour autant: elle se plonge dans des livres dès le début de ses péripéties afin d'apprendre le français, de comprendre la psychologie masculine, d'organiser la gestion d'une ferme (son rêve). Endurcit par plusieurs expériences amoureuses désastreuses, elle décide de ne plus jamais tomber dans le piège de l'amour. Jusqu'au jour où... elle rencontre enfin l'amour, le vrai, le pur, le libre, l'unique.
Un très beau roman de Paulo Coelho que j'ai beaucoup aimé, même si c'est loin d'être mon préféré. On y retrouve tout ce que j'aime chez l'auteur: la réflexion sur soi-même, une quête, l'amour sacré, une plume si sensible, ... Pourtant j'ai été un peu déçu par la fin de l'histoire qui laisse présager que Maria abandonne toutes ses convictions. Alors pourquoi avoir vécu tout celà et avoir tant souffert?
Je le recommande tout de même à tous ceux qui apprécie déja la plume de Paulo Coelho ... même si on est bien loin de l'alchimiste.

Ma note:
8/10.

A noter:
Paulo Coelho est parti de l'histoire réelle de plusieurs prostitués suisses qu'il a rencontré un jour lors d'une séance de dédicaces.

lundi 23 avril 2007

Vacances parisiennes

Pour souffler un peu après toutes les émotions des écrits de mes deux concours, j'ai décidé de faire une petite pause... Je pars donc rejoindre mon Coeur à Paris pour la semaine afin de visiter le musée d'Orsay - que je n'ai jamais vu : Shame on me! - et de bronzer dans les parcs en lisant tout un tas de boquins...

Ma présence sur ce blog sera donc plus intermittente durant cette semaine, mais j'essaierai de répondre à vos commentaires.

Bonne semaine à vous tous!!!

L'entrée des Croisées à Constantinople

Encore une toile de Delacroix que j'apprécie beaucoup.

L'entrée des Croisées à Constantinople (1840)
Delacroix représente ici l'entrée des Croisées dans Constantinople lors du détournement de la quatrième croisade en 1204. Les Croisées vont pillés la plus grande ville d'Occident durant plusieurs jours...

OSS 117, le Caire nid d'espion

Un film de Michel Hazanavicius.
Avec Jean Dujardin et Bérénice Bejo.
Sortie en avril 2006.
Vu lors de sa sortie au cinéma et plusieurs fois depuis.

L'histoire:

Fin et drôle, cette parodie des films d'espionnages, rempli de cliché et respectant les codes des année 50, est un bon moment de détente. En plus Le personnage d'agent secret OSS 117 va comme un gant à Jean Dujardin.

Mon avis:
Une parodie de films d'espionnage tout à fait sensationnelle. On rit, on sourit, on se moque des clichés de notre cher agent secret, ... Un rôle en or pour Jean Dujardin. C'est une comédie retro, parfois kitsch et toujours décalée. J'adore!
Un film à voir et à revoir avec toute la famille... toutes générations comprises!

Ma note:
9,5/10.

dimanche 22 avril 2007

Tsubaki

Un roman d'Aki Shimazaki.
Paru en 1999.
Lu en avril 2007.


L'histoire:

Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son adolescence auprès de ses parents, d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle reconstitue le puzzle d'une vie familiale marquée par les mensonges d'un père qui l'ont poussée à commettre un meurtre.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.

Mon avis:
Tsubaki (qui signifie camélia en japonnais) est le premier tome de la série Le poids des secrets d'Aki Shimazaki. Je l'ai lu en moins d'une heure trente dans le TGV et j'ai adoré... J'ai de la chance en ce moment mais tous les romans que je commence sont géniaux!
Tsubaki est l'histoire de Yukiko, une mère et grand-mère qui meurent au début de l'histoire mais qui a laissé une lettre à sa fille révélant son histoire trouble qui va faire vaciller le quotidien de cette dernière. Tsubaki est l'histoire d'une famille japonnaise au coeur de la seconde guerre mondiale teintée de "crises" familiales.
L'auteur a le don d'épurer son écriture pour ne s'en tenir qu'à l'essentiel, elle nous tient en haleine durant tout le récit de ce drame familial. J'aime beaucoup ce genre d'écriture que l'on retrouve souvent dans les romans asiatiques. On cotoie également des pans de culture japonaise de l'époque de la seconde guerre dans ce petit roman et c'est particulièrement instructif et plaisant. C'est un récit émouvant et très prenant qui ne juge pas les actes de Yukiko, mais on se sent tenté de lui pardonner, on comprend son geste de désespoir... J'ai hâte de lire le tome 2!
Une magnifique tragédie familiale dans un contexte historique...

Ma note:
Encore un coup de coeur: 10/10.

A noter:
L'avis de Jules, de Papillon, de Laure, de Lhisbei et de Frisette.

samedi 21 avril 2007

La justice de l'inconsient

Un roman de Frank Tallis.
Paru en janvier 2007.
Lu en avril 2007.


L'histoire:

En ce début de XXe siècle à Vienne, où l'on peut croiser Freud, Schoenberg, Klimt et bien d'autres encore, les cafés sont le lieu de débats fiévreux. C'est dans cette atmosphère d'effervescence artistique et scientifique que Max Liebermann, jeune psychiatre et pianiste à ses heures, mène ses enquêtes avec son ami Oskar Rheinhardt, inspecteur et… chanteur lyrique amateur. Et ils vont avoir fort à faire avec le cas de cette jeune et jolie médium retrouvée morte chez elle dans une pièce fermée de l'intérieur. Une note griffonnée de ses mains laisse penser à un suicide. Pourtant, les indices déroutants s'accumulent : l'arme du crime, un pistolet, a disparu, et aucune trace de la balle n'est retrouvée durant l'autopsie... Serait-ce l'intervention d'un esprit maléfique ?

Mon avis:
Un roman historico-policier comme je les aime... J'ai adoré l'univers du roman: Vienne au début du XXème siècle dans l'effervescence des nouvelles idées de Freud autour de la psychanalyse. A l'époque, Freud n'est de loin pas apprécié de tous, et le jeune psychiatre Max Liebermann, même s'il apprécie ses idées n'est pas d'accord avec toutes ses analyses. En parrallèle, un meurtre est perpétré dans des conditions pour le moins intriguantes: une jeune médium est assassinée et tout laisse à croire qu'elle a été emportée par un esprit maléfique après avoir passée un pacte avec le diable. L'inspecteur Oskar Reinhardt doute, mais son ami Max Liebermann veille à ce qu'il ne s'égare pas.
Dans ce premier tome, on découvre avec plaisir les différents protagonistes: deux amis, Max et Oskar et quelques bribes de leur situation familiale. Max est célibataire et amoureux d'une jeune femme qu'il va demander en mariage au début de l'histoire sur l'insistance de son père, mais progressivement après la rencontre d'une jeune anglaise tout à fait exceptionelle, il se met à douter, Oskar est marié et l'heureux papa de deux jeunes filles, il rassure son ami face à ses doutes... Les deux personnages centraux sont attachants, on a envie d'en savoir plus sur eux. L'enquête est très bien menée, les retournements de situation nombreux et on ne découvre la vérité que dans les denrières pages. J'ai hâte de découvrir le tome 2: Du sang sur Vienne.
Un livre que je vous recommande vraiment si vous aimez les romans historico-policiers ou si vous voulez découvrir l'atmosphère qui devait règner à Vienne au début de la psychanalyse travers un très bon roman policier...

Ma note:
10/10.

A noter:
Le site de l'auteur si vous voulez en savoir plus sur lui.
Les avis de Yue Yin très enthousiaste aussi, de Michel et de Chimère qui a déja lu les deux tomes.

Un swap de livres

Tombé par hasard sur le swap de livres organisé par Flo au détour d'une promenade sur la blogosphère, j'ai adoré l'idée et me suis empressée d'y participer.

Flo a eu l'idée de créer un swap de livres, j'en avais déja souvent remarqué mais jamais dont le sujet était la littérature. Le principe est simple: envoyer un livre et un objet touchant à la littérature à une personne qui nous a été attribuée par tirage au sort. Si vous voulez plus d'informations à propos de cette merveilleuse idée: rendez-vous sur le site de Flo et sur les articles qui y sont consacré ici et .

Vous avez jusqu'au 11 mai pour vous inscrire!

Rectifications: Face au succès du Swap, vous n'avez plus que jusqu'au 25 avril pour vous inscrire et il ne reste que 5 places... Alors, vite, vite vite, si ça vous intéresse!!!

vendredi 20 avril 2007

Le Radeau de la Méduse

Une nouvelle toile que j'aime beaucoup et que je vous soumets mais que vous reconnaîtrez certainement tous...

Le radeau de la méduse de Théodore Géricault (1818 - 1819)
Inspiré d'un fait réel, le nauffrage du navire de la Méduse en 1816. Alors que les passagers privilégiés embarquent sur des canots de sauvetages, les marins et soldats construisent un radeau de fortune et s'y entassent pour attendre des secours qui n'arriveront que treize jours plus tard ...

De retour ...

Me voilà de retour après une petite semaine d'absence... Je réponds tout de suite à une question que je suis sûre que vous allez me poser: l'Agrégation d'Histoire, c'est relativement bien passée pour moi... et pour ceux qui veulent en savoir plus (sujets, impressions, ...) je vous invite à jeter un coup d'oeil sur mon autre blog - celui où je raconte ma vie ;-) - et mon article est ici.

Etant donné que je n'avais pas vraiment le coeur aux révisions pendant cette semaine, j'en ai profiter pour continuer mes lectures en cours et j'ai terminé La justice de l'inconscient de Franck Tallis, lu en entier Tsubaki d'Aki Shimazaki (c'est Jules qui m'a donné envie de découvrir cette série de magnifiques petits livres) et débuté ma lecture de Chinoises de Xinran pour mon challenge ABC.

Bref, dès que j'aurai un peu récupéré, je vous ferai part de mon avis sur ces livres...

lundi 16 avril 2007

Un petit mot

Un petit mot, juste le temps de passer sur le blog et de répondre à vos commentaires... Merci à tous pour vos chaleureux encouragements... Ca me fait chaud au coeur.

Maintenant, il est l'heure de partir pour Le Mans, demain une première grosse journée m'attends - 7 h de composition d'histoire entre 9h et 16h - suivi de trois autres journées dans le même style pour l'Agrégation d'Histoire...

En attendant je vous laisse avec un peintre dont j'ai revu quelques oeuvres au Louvre ce weekend... A vous d'apprécier...

Bonne semaine à vous tous et à bientôt...

PS: je serai de retour sur le blog vendredi soir ou samedi dans la journée ;-)

Les pestiférés de Jaffa

Un autre peintre du XIXème siècle romantique que j'apprécie beaucoup et que j'ai revu ce weekend au Louvre...

Antoine-Jean Gros:

Les pestiférés de Jaffa ( 1804)
Oeuvre de propagande commandée par Napoléon et qui le met en scène au milieu des pestiférés, une oeuvre qui est censée représenter la campagne d'Egypte de l'Empereur.

vendredi 13 avril 2007

Un weekend à Paris

Bonjour à tous,

Je voulais juste vous dire que ce weekend, je ne publierai pas de messages et je ne pense pas non plus répondre à vos commentaires car je serai à Paris... et j'ai besoin de me reposer un peu et de me changer les iédes. Ca arrivera encore quelques fois ces prochains temps que je monte à Paris pour la semaine ou le weekend mais alors j'aurai accès à internet...

La semaine prochaine, je passe mon agrégation d'Histoire au Mans, donc je ne serai pas là non plus et ce sera une nouvelle pause forcée entre mardi 17 et vendredi 20 au soir...

En attendant, n'hésitez pas à laissez des commentaires, je viendrais faire un tour lundi avant de partir pour Le Mans...

Bon weekend à tous et bonne lecture!

Le magasin des suicides

Un roman de Jean Teulé.
Paru en janvier 2007.
Lu pour le challenge ABC: lettre T en avril 2007.


L'histoire:

Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre.

Mon avis:
Un livre tout à fait original et cynique à loisirs. Jean Teulé pratique l'humour noir et c'est tout simplement génial. Une histoire à la famille Adams, revisitée et projetée dans le futur. L'histoire se passe dans un futur plus ou moins lointain où rien n'a changé si ce n'est que les catastrophes naturelles sont plus nombreuses, les guerres font rages un peu partout et le commerce du suicide bas son plein.
Le couple Tuvache a eu trois enfants, dont le troisième était un "accident". Les deux premiers sont tristes et suicidaires comme il se doit dans la famille Tuvache mais le petit dernier est plein de joie de vivre et d'optimisme: un problème quand on vend la mort.
Les idées autour du suicide sont toutes plus originales les unes que les autres: un parc d'attraction sur le thème du suicide, le death kiss de Marilyn, le revolver un coup jetable, les parpaings pour se jeter par la fenêtre... J'adore!
Ce livre n'a rien de sérieux, il tourne en dérision l’un des plus prégnants interdits du monde et de la pensée occidentale et dénonce au passage la cupidité des petits commerçants. Mais au fond, il s'agit surtout de la célébration de l’unité familiale envers et contre tout. Un livre à prendre au second degré...
A noter une fin à laquelle je ne m'attendais pas vraiment...
Un livre que je recommande chaudement à ceux qui aime l'humour noir...

Ma note:
9,5/10

A noter:
La critique de culture-café (moins favorable que la mienne), la courte critique de Cuné, l'avis de Bernard du blog des livres et les commentaires de lire oui mais quoi.

Le parfum, l'histoire d'un meurtrier

Un film de Tom Tykwer.
Avec Ben Whishaw, Dustin Hoffman et Alan Rickman
Sortie en octobre 2006.
Vu en avril 2007.
Indication lors de sa sortie en salle: des images ou des idées peuvent choquer.

L'histoire:

Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat. Grenouille n'a pas d'autre passion que celle des odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce sens surdéveloppé. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il découvre alors les techniques et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d'oeuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage. Dans sa recherche d'ingrédients, Grenouille est irrésistiblement attiré par le parfum naturel des jeunes filles. Il va aller jusqu'à en tuer beaucoup pour leur voler leur odeur...

Mon avis:
J'ai lu le livre de Süskind en Alllemand, il y a quelques années et j'avais beaucoup apprécié. L'univers des odeurs y était tellement bien décrit qu'on avait vraiment l'impression de sentir ce que l'auteur nous décrit. j'ai été intrigué par le film, me demandant comment un réalisateur allait donné cette impression que le film sentait... Et finalement, je n'ai pas été déçue. Le film retrace vraiment bien ses odeurs, à travers des images et des bruits. Le réalisateur a fait un véritable travail pictural. Ben Whishaw est tout à ait crédible dans son rôle... Quelques longueurs tout de même, même si on ne s'ennuie jamais.
Un film à recommander pour ceux qui aime les films historico-policier. Moi, j'ai adoré...

Ma note:
9/10

jeudi 12 avril 2007

Il pleure dans mon coeur

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

Paul Verlaine, Romances sans paroles

Achat d'une BD

Certains d'entre vous commentent des BD en ce moment. Et je me suis dit que ça fait très longtemps que je n'ai plus lu de BD. A une époque, je passais pourtant beaucoup de temps à la médiathèque de mon village et comme il n'y avait que des BD - et pas de livres! - j'en ai lu pas mal.

Alors j'ai profité d'une promo pour découvrir une série de BD:

Le Scorpion
Tome 1: La marque du diable
Par Marini et Desberg

Il s'agit d'une série de 7 tomes qui traite d'une histoire de cape et d'épée, ce qui me semble plutôt original.

L'histoire:
Rome 1750. Un homme est à la recherche de son passé. Marqué dans sa chair, un mystérieux scorpion. Pour comprendre, il affronte les maîtres du monde. Son combat le mène des toits d'or de la ville éternelle aux souterains sordidesoù dorment les saintes reliques, des bouges à putains aux palais pontificaux. Sur son épaule droite, le destin a posé sa marque.

mercredi 11 avril 2007

Sorbonne Confidential

Un livre de Laurel Zuchermann.
Paru en février 2007.

L'histoire:
Alice est née aux États-Unis mais elle vit et travaille en France depuis vingt ans. Victime d'une compression de personnel, elle décide de se reconvertir en professeur d'anglais. Pleine d'enthousiasme, elle s'inscrit à l'agrégation. Elle croit à sa chance. Hélas ! Elle comprend rapidement que, pour pouvoir enseigner sa langue maternelle dans l'hexagone, ce n'est pas l'anglais d'Arizona qu'il faut connaître. Ni même celui de Shakespeare. Il faut connaître l'anglais de la Sorbonne ! Dans ce docu-fiction apparaît pour la première fois le système ubuesque qui produit les plus mauvais élèves en anglais de toute l'Europe. Mille contradictions, tantôt hilarantes, tantôt accablantes, contribuent à rendre inefficace le plus prestigieux concours du pays. Echaudée par une sélection plus impitoyable que rigoureuse, Alice se livre à une véritable enquête pour tâcher de comprendre ce qui cloche. Mais le célèbre " mammouth " de l'éducation nationale semble fort jaloux de ses secrets. Alice se pose alors cette question: en dépit d'une volonté politique maintes fois affirmée, la France veut-elle vraiment que ses enfants apprennent l'anglais ?

Que je lirai dès que j'en aurai le temps parceque moi aussi je suis révoltée!

Crépuscule du soir mystique

Le Souvenir avec le Crépuscule
Rougeoie et tremble à l'ardent horizon
De l'Espérance en flamme qui recule
Et s'agrandit ainsi qu'une cloison
Mystérieuse où mainte floraison
- Dahlia, lys, tulipe et renoncule -
S'élance autour d'un treillis, et circule
Parmi la maladive exhalaison
De parfums lourds et chauds, dont le poison
- Dahlia, lys, tulipe et renoncule -
Noyant mes sens, mon âme et ma raison,
Mêle dans une immense pâmoison
Le Souvenir avec le Crépuscule.


Paul Verlaine, Poèmes saturniens, Paysages tristes.

La vie des autres

Un film de Florian Henckel von Donnersmarck.
Avec Martina Gedeck, Ulrich Mühe et Sebastian Koch.
Sortie en janvier 2007.
Vu au cinéma en VOST en avril 2007.




L'histoire:
Au début des années 1980, en Allemagne de l'Est, l'auteur à succès Georges Dreyman et sa compagne, l'actrice Christa-Maria Sieland, sont considérés comme faisant partie de l'élite des intellectuels de l'Etat communiste, même si, secrètement, ils n'adhèrent aux idées du parti.
Le Ministère de la Culture commence à s'intéresser à Christa et dépêche un agent secret, nommé Wiesler, ayant pour mission de l'observer. Tandis qu'il progresse dans l'enquête, le couple d'intellectuels le fascine de plus en plus...

Mon avis:
Un film magnifique qui retrace l'atmosphère qui devait règner en Allemagne de l'Est avec la Stasi, ses contrôles et ses écoutes.
Sur avis du ministre Hempf, l'appartement de Christa et Dreyman est mis sur écoute. Il y a des micros partout, dans leur chambre, dans le bureau et même dans les toilettes. L'agent Wiesler passe ses journées à écouter. Mais rien ne permet de les incriminer au départ. Puis au fur et à mesure que l'agent se désocialise - il passe de plus en plus de temps à ses écoutes - il commence à vivre par procuration à travers ce couple qu'il se met à admirer et à envier. Mais ils n'ont rien à envier, le régime les déchire jusque dans leur vie la plus intime...
Ce film ne se regarde pas simplement, il se vit! Les acteurs sont irréprochables. J'ai failli pleurer à plusieurs reprises et pourtant je ne suis pas comme ça d'habitude. Mais quand on sort de la salle, on doit reprendre ses esprits.
Un film simplement bouleversant...

Ma note:
10/10

mardi 10 avril 2007

Avis aux parisien(ne)s

La Tour Eiffel vue du Trocadéro, fin mars 2007

Bonjour à tous,

Dans deux semaines, je vais passer quelques temps à Paris. Je me demandais donc si parmis mes fidèles lecteurs, il y avait quelque parisien(ne)...

Si oui, est-ce que vous pourriez m'indiquer les petites libraires incontournables de Paris, vos bouquineries fétiches ou les endroits cachés mais plein de charme à ne pas manquer (hors grand circuit touristique que je connais, merci). Toutes vos idées sorties, librairies, bouquinerie, culture et autres sont les bienvenues!

Merci

La mort de Sardanapale

Aujourd'hui, j'ai envie de vous faire découvrir mes oeuvres d'art préférées, alors je créé une nouvelle catégorie: Mes oeuvres d'art.

Un de mes peintres préférés: Eugène Delacroix.

La mort de Sardanapale (1827-1828)

Vidocq

Un film de Pitof.
Avec Gérard Depardieu, Guillaume Canet et André Dussolier.
Sortie en 2001.
Vu plusieurs fois depuis sa sortie en salle.

L'histoire:

A Paris, à l'aube de la Révolution de juillet 1830, Etienne Boisset, jeune journaliste et biographe autoproclamé d'Eugène-François Vidocq, débarque de son village de province pour démasquer l'assassin de son maître à penser et reprendre sa dernière enquête laissée inachevée. En cours de route, il fait la rencontre de tous ceux qui avaient côtoyé de près ou de loin Vidocq : Preah, une courtisane manipulatrice ; Nimier, détective et ami du défunt ; et Lautrennes, officier de police flanqué de deux gardes du corps jumeaux.
De bordel en fumerie d'opium, de sombres ruelles en cabinet secret, Etienne Boisset va découvrir un monde d'une fantastique décadence.

Mon avis:
Un film tout à fait surprenant. Une manière de filmé qui donne le tourni. Une esthétique très méticuleuse. Ce film cumule les genres: un film d'action avec des personnages issus du XIXème siècle, un film policier, un film historique et un thriller fantastique. Alors que d'habitude, le fantastique ne me plaît que très peu, dans ce film j'ai adoré. L'atmospèhre pesante contribue à créé une impression de décadence générale de la société de l'époque.
Un film noir mais Ô combien surprenant! A voir et à revoir.

Ma note:
8,5/10.

lundi 9 avril 2007

Joyeuses Pâques


Joyeuses fêtes de Pâques à tous!

dimanche 8 avril 2007

Good Bye, Lenin!

Un film de Wolfgang Becker.
Avec Daniel Brühl, Katrin Sass et Chulpan Khamatova.
Sortie en 2003.
Vu de nombreuses fois depuis sa sortie en VOSTFR.


L'histoire:

Alex, un jeune Berlinois de l'Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d'un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu'un d'actif, participant avec enthousiasme à l'animation d'une chorale.
Les mois passent et le coma continue. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu'elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter.
Profitant de son alitement, avec l'aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d'elle son univers familier, convoque les jeunes chanteurs de la chorale, sollicite l'aide d'un ancien cosmonaute, reconverti en chauffeur de taxi, et s'efforce de faire revivre la RDA dans les 79 m² de l'appartement, remis aux normes socialistes.

Mon avis:
Une histoire tout simplement magnifique et très émouvante. La famille d'Alex va s'évertuer à reconstituer le monde de l'Allemagne de l'Est autour de leur mère allitée et affaiblie. Une ôde à la vie qui essaie de montrer les marges de manoeuvre qui existe toujours même dans un régime autoritaire, qui essaie de faire comprendre comment certains y ont cru. L'effondrement du mur de Berlin a été un choc pour les Allemands de l'Est, un souvenir qui reste toujours vivace.
Un excellent film joyeux et mélancolique à voir sans attendre.

Ma note:
10/10

Les contes de Terremer

Un dessin animé de Goro Miyazaki.
Sortie en avril 2007, vu le même mois.
Conseillé lors de sa sortie en salle aux enfants de plus de 6 ans.

L'histoire:

Les aventures du jeune Arren, prince du royaume d'Enlad, qui va s'allier aux forces du grand magicien Epervier, pour rétablir l'équilibre du monde rompu par une sorcière maléfique. Dans le combat qui s'annonce, Arren et Epervier croiseront la route de Therru, une mystérieuse jeune fille. Ensemble, ils dépasseront leurs peurs et uniront leurs destins pour mener le plus fascinant des voyages.

Mon avis:
Goro Miyazaki, comme son père, nous plonge dans un univers fantastico-médiéval aux paysages tout simplement splendides. L'histoire est belle: deux enfants tentent de vaincre leur peur de la mort ensemble, mais difficile à cerner au premier abord, on ne comprend son but qu'en réfléchissant à l'histoire en sortant de la salle obscure. Le rythme est lent, très lent mais la beauté des images et des dialogues contribuent à éviter l'ennui. Et une musique tout simplement magnifique, en particulier les chansons de Therru.
Un premier film du fils Miyazaki à voir absoluement malgré quelques longueurs. Eviter tout de même les enfants trop jeunes, qui ne comprendraient pas, personnellement je dirais que c'est pour les grands enfants de 10 à 99 ans!

Quelques images:

Arren et Épervier

Ma note:
7,5/10.

Harmonie du soir

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige!

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beaucomme un grand reposoir;
Le ciel s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir.
Du passé lumineux recueille tout vestige!
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!

Baudelaire, Les fleurs du mal, XLIII.

samedi 7 avril 2007

Le commandant d'Auschwitz parle

Une atobiographie de Rudolf Hoess.
Paru en 1995.
Lu en 2005.

Présentation:

Dans sa première édition, en 1959, le Comité international d'Auschwitz présentait ainsi ce livre: "Rudolf Hoess a été pendu à Auschwitz en exécution du jugement du 4 avril 1947". C'est au cours de sa détention à la prison de Cracovie, et dans l'attente du procès, que l'ancien commandant du camp d'Auschwitz a rédigé cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalités polonaises chargées de l'enquête sur les crimes de guerre nazis en Pologne. [...] "Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d'atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l'évolution de la "Solution finale" et du système concentrationnaire. Ce "compte rendu sincère" représente l'un des actes d'accusation les plus écrasants qu'il nous ait été donné de connaître contre le régime dont se réclame l'accusé, et au nom duquel il a sacrifié, comme ses pairs et supérieurs, des millions d'êtres humains en abdiquant sa propre humanité. "
La préface de Geneviève Decrop (auteur de l'ouvrage Des camps au génocide : la politique de l'impensable, PUG, 1995) replace en perspective ce texte fondamental. Et dans la post-face inédite à cette édition de poche, elle montre en quoi les avancées récentes de l'historiographie de la Shoah renouvellent la portée de sa lecture.

Mon avis:
Une autobiographie terrifiante d'horreur. L'auteur cherche avant tout à se dégager de la responsabilité du masacre, mais en réalité sans le remarquer il se dévoile sous un jour tout à fait terrible. Il nous parle de son enfance, de sa femme et de ses enfants. Mais bientôt on est placé au coeur même du fonctionnement des camps de concentration puis d'extermination, de leur administration. On a l'impression de lire l'histoire d'une vaste industrie et s'en est d'autant plus terrifiant. L'écriture est simple et crue.
La préface et la postface de Geneviève Decrop de cette édition présente une bonne approche des avancées récentes de la recherche sur la question.
Un livre édifiant sur le sujet, mais qui fait vraiment peur, qui révèle ce que l'homme a de pire en lui.

Ma note:
Pour une fois, je ne donnerai pas de note à ce livre: que juger? l'horreur? l'écriture? l'auteur? Bref, je m'abstiens.

vendredi 6 avril 2007

Restructuration

Vous avez peut être remarqué qu'actuellement mes catégories changent beaucoup. Alors je vous demande pardon pour le dérangement mais j'essaie de rendre mes catégories plus lisibles.

Vous aurez donc bientôt une liste des auteurs par ordre alphabétique ( A comme ..., B comme ..., etc) ce qui rendra beaucoup plus rapide vos recherches. Vous aurez également un lien direct vers mes listes de challenge ABC littéraire et du cinéma. Enfin, vous aurez toujours un lien avec la liste des oeuvres et des films critiqués. Vous trouverez aussi une liste de mes coups de coeur qui se remplira au fur et à mesure de mes lectures...

Désolé du dérangement...

Cyrano de Bergerac

Une pièce de théâtre d'Edmond Rostand.
Paru en 1989.
Lu une dizaine de fois.


L'histoire:

" C'est un roc !... c'est un pic ! c'est un cap !Que dis-je, c'est un cap ? C'est une péninsule ! " La scène se passe en 1640. Provoqué par un fâcheux, Cyrano se moque. De lui-même et de son nez, objet de sa disgrâce. Séduire Roxane ? Il n'ose y songer. Mais puisqu'elle aime Christian, un cadet de Gascogne qui brille plus par son apparence que par ses reparties, pourquoi ne pas tenter une expérience ? " Je serai ton esprit, tu seras ma beauté, dit Cyrano à son rival. Tu marcheras, j'irai dans l'ombre à ton côté. " Jeu étrange et dangereux. Christian ne s'y trompe pas. A travers lui, la belle en aime en fait un autre... Mais Cyrano, s'il entrevoit le bonheur un instant, ne peut oublier son physique ingrat... Un drame qui tourne au tragique... Et pourtant quel panache dans cet impossible amour...

L'auteur: Edmond Rostand (1868 -1918)
Poète et auteur dramatique, il connut un triomphe avec Cyrano de Bergerac et L'Aiglon. Il fut élu à l'Académie française en 1901.

Mon avis:
Un des livres que j'ai relu le plus de fois. Je l'adore tout simplement. Je le trouve grandiose: un magistral exercice de style autour d'un ... nez. Une écriture tout à fait savoureuse, un contexte encré dans le XVIIème siècle, une histoire d'amour tendre et pudique, un homme à l'esprit tout à fait remarquable, des duels à l'épée... il a tout pour me plaire!

Ma note:
10/10.

jeudi 5 avril 2007

La reine soleil

Un dessin animé de Philippe Leclerc.

Tiré du roman du même nom de Christian Jacq.
Paru en mars 2007, vu le même mois.
En salle recommandé pour des enfants à partir de 6 ans

L'histoire:
Egypte antique, 18ème dynastie.
Akhesa, ravissante princesse de 14 ans, est loin d'imaginer qu'elle règnera un jour sur l'Egypte...
Lorsque son aventure commence, l'impétueuse jeune fille se rebelle contre son père, le pharaon Akhenaton. Elle refuse de vivre confinée dans l'enceinte du palais royal et veut découvrir pourquoi sa mère, la reine Nefertiti, est partie s'exiler sur l'île d'Eléphantine. Akhesa s'enfuit avec l'aide du prince Thout, dans l'espoir de retrouver sa mère. Au mépris du danger, les deux adolescents voyagent alors des rives du Nil aux dunes brûlantes du désert, et affrontent avec courage le mercenaire Zannanza et les prêtres qui complotent pour renverser le pharaon.
Avec leur innocence comme seule arme, Akhesa et Thout surmonteront de nombreuses épreuves, et connaîtront ensemble un destin extraordinaire.

Mon avis:
Un beau dessin animé avec une histoire tout à fait intéressante - je précise je n'ai pas encore lu de Christian Jacq mais c'est prévu pour mon challenge - mais j'ai eu un peu de mal a y entrer. En effet, les décors du film sont tout simplement magnifiques mais les personnages sont trop épurés et les couleurs ne sont pas assez contrastées. Les personnages ont des tuniques blanches et lorsqu'ils passent devant une maison aux murs blancs, on ne voit plus que leurs bras, leurs jambes et leur tête. De même, la nuit leur peau a une drôle de couleur verdâtre ou bleuâtre. Mais l'histoire est basée sur des faits réels et est menée à grand train, on court, on vole, on suit Akhesa et Thout avec intérêt...
Une belle histoire malgré un graphisme qui ne m'a pas particulièrement plu.

Quelques photos pour éclairer mon propos:
Akhesa et Pharaon
Akhesa et Thout
Akhesa au marché
Le nil
Akhesa sur le nil
Ma note: 7,5/10.

Encore des nouveaux dans ma PAL

Cette après midi, au détour d'une promenade pour aller au cinéma, je suis passée par une librairie et ... j'ai encore craqué...


Alors voilà les petits nouveaux, deux livres qui étaient déja dans ma LAL:

Vingt-quatre heures d'une femme sensible.
Un roman de Constance de Salm.
Paru en mars 2007.

L'histoire:
Véritable petit bijou, ce roman épistolaire publié en 1824 se présente comme une variation sur la jalousie et ses affres. Confrontée à l'image obsédante de son amant disparaissant dans la calèche d'une autre beauté au sortir de l'opéra, notre héroïne tente de comprendre et de calmer les mille émotions qui l'assaillent. Au cours d'une nuit d'insomnie et d'une journée perdue à guetter un signe de celui qui - semble-t-il - vient de la trahir, elle ne trouve d'autre consolation que de lui écrire. Quarante-quatre lettres pour vingt-quatre heures de fièvre, de doutes et de désespoir.

Le magasin des suicides.
Un roman de Jean Teulé.
Pour le challenge ABC: lettre T.
Paru en janvier 2007.

L'histoire:
Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable: la joie de vivre.

Le magasin des suicides, lu en avril 2007; ma critique ici.

Arrêt de lecture

Bon, je décide d'arrêter de lire Geisha - que je lis pour mon challenge - pour un petit moment. J'ai déja lu une bonne partie et l'histoire me plaît, quoiqu'il ne se passe pas assez de chose à mon goût... on est un peu dans l'attente.
J'ai besoin de passer à autre chose et je l'ai fait avec La justice de l'inconscient de Franck Tallis. Malheureusement depuis, je n'arrive plus du tout à me remettre dans Geisha. Alors voilà, je ferme le livre et je le laisse là où j'en suis et je le reprendrais un peu plus tard dans l'année, à un autre moment...
En espérant que cette fois sera la bonne...

Les hauts de Hurlevent

Un roman d'Emily Brontë.
Publié en 1847.
Lu il y a quelques années.

L'histoire:

Les Hauts de Hurlevent sont des terres situées au sommet d’une colline et balayées par les vents du nord. La famille Earnshaw y vivait, heureuse, jusqu’à ce qu’en 1771, M. Earnshaw adopte un jeune bohémien de six ans, Heathcliff. Ce dernier va attirer le malheur sur la famille. Dès le début, Hindley, le fils d'Earnshaw éprouve une profonde haine pour cet intrus. A la mort de son vieux bienfaiteur, Heathcliff doit subir la rancœur de Hindley, devenu maître du domaine. Humilié par sa condition subalterne, Heathcliff, qui pourtant aime Catherine la sœur de Hindley jure de se venger. Sa fureur est décuplée lorsque Catherine, au tempérament aussi passionné que le sien et dont il est amoureux fou, épouse le riche Edgar Linton. Heathcliff jure de détruire les deux familles qui l'ont fait souffrir.

Mon avis:
J'ai lu ce livre, il y a quelques années déja. J'en ai gardé un bon souvenir de lecture. L'univers des landes est un peut étrange, plein de mystère. J'aime beaucoup les soeurs Brontë, leur manière d'écrire, leur façon de raconter les évenements.

Ma note:
8/10.