lundi 28 mai 2007

Ménage à quatre

Un livre de Manuel Vasquez Montalban.
Paru en 1990.
Lu en mai 2007.

L'histoire:

Le corps de la belle Carlota est retrouvé flottant dans un étang. L'autopsie révèle qu'elle était enceinte, à l'insu de son mari. Le quatuor de bourgeois blasés formé par les couples Carlota-Luis et Pepa-Modolell se brise d'un seul coup. Modolell, puis Luis, sont accusés du crime. Et si c'était plutôt l'amant mystérieux qui avait fait le coup? Une brève histoire cruelle d'un grand maître de la satire sociale et du suspense policier.

Mon avis:
Un livre très court - quatre-vingt dix page à peine - mais une ambiance vraiment particulière. A l'ouverture du livre, on est en présence du narrateur, monsieur Ventos, et de l'inspecteur Davila. On comprend, dès les premières lignes que les deux personnages se connaissent et qu'ils sont réunis suite à une sombre histoire de meurtre.
Au coeur du problème, un groupe de quatre jeunes amoureux : Pepa et Modolell, Carlota et Luis. Le groupe a rencontré le narrateur lors d'un voyage en Egypte quelques années auparanvant et des liens se sont vite tissés entre eux. Le narrateur, de dix ans leur aîné, est en quelque sorte la cinquième roue du carosse. On découvre donc ce quatuor - les deux couples dominé par la personnalité de Carlota - puis un autre quatuor - une fois Carlota morte, il ne reste que Pepa, Modolell, Luis et le narrateur. On apprend à travers des retours en arrière, les liaisons adultérines entre plusieurs personnages.
Un roman policier, un roman noir mais où l'enquête n'est pas au centre du roman. C'est les liaisons entre les différents personnages qui sont mis en avant. On est plongé dans la complexité psychologique de ce groupe d'amis qui se déchirent autour du meurtre d'une des leurs. Au fur et à mesure des retours en arrière, on découvre que ce groupe symbole de liberté au début du roman n'était en fait qu'un carcan oppressant pour chacun de ses membres. Personne n'en sort indemne...
On n'a pas affaire à un simple roman policier, le style est recherché mais sans aucune lourdeur, on est face à une analyse très poussé des personnages où l'enquête est placé en retrait et n'aboutit même pas en quelque sorte...
Un roman policier pas comme les autres dont le style m'a particulièrement séduit...

Ma note:
9/10.

A noter:
L'avis d'Eric Nicollier.
Je vous livre aussi l'oeuvre qui est au coeur de ce court roman: Ophélie de John Everett Millais que le narrateur apprécie particulièrement et à laquelle il compare Carlota.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce tableau fait parler de lui en ce moment et il le mérite.

Je fais comme toi aussi. Quand je n'ai pas trop le temps ou l'envie, je choisis un livre court.

Loutarwen a dit…

La liseuse: J'aime beaucoup ce tableau!
N'ayant pas très envie de "me prendre la tête" sur un livre compliqué, j'ai choisi la simplicité, je prends des petits livres qui me plaisent... mais au moins la panne de lecture est passée!

Praline a dit…

Voilà, je l'ai lu ! et aimé :)

maria a dit…

Excellent, je suis content d'avoir consulté votre blog. Ca fait du bien de vous lire !
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