vendredi 4 mai 2007

Un petit tour à la bibliothèque

De passage à Paris, avant de rentrer en Alsace, j'en ai profité pour aller faire un tour dans la bibliothèque de quartier.

Je n'ai emprunté aucun livre que j'avais noté (résultat ma Pal et ma Lal s'allonge encore! ) mais j'ai tout de même trouvé mon bonheur.

Les quatre vies du saule de Shan Sa
L'histoire:

En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. Faut-il croire qu'une branche de saule puisse devenir une femme condamnée à poursuivre l'amour de siècle en siècle?
En quatre période qui sont autant de Chine différentes, Shan Sa conte l'épopée de ces âmes errantes. D'un Pékin bruissant dans les songes et la poussièreaux silences de la Cité interdite, de l'ère des courtisanes vêtued de soie à la Révolution culturelle, des steppes où galopent les Tartares aux rizières qu'arrose le sang des gardes rouges, Shan Sa met en scène la passion: deux êtres qui se cherchent et se perdent. Tout les sépare. Toutes les tragédies d'un peuple ancien. Dans ce tumulte, il faudrait un miracle pour les réunir...
Roman d'amour? Oui. Mais ce roman lyrique est aussi une traversée de la Chine éternelle. On y croise fantômes et guerriers. Femmes aux pieds bandés. Hommes qui chassent le faucon à l'épaule. Procès politiques et banderoles qui brûlent. Pagodes oubliées dans une forêt de gratte-ciel.
C'est une fable qui a parfois le gpout du thé amer.

Les quatre vies du saule lu en mai 2007; ma critique ici.


Quand l'empereur était un dieu de Julie Otsuka.
L'histoire:
Le sujet déjà ne laisse pas de surprendre (oublieux ou mal informés que nous sommes) : les camps de concentration aménagés - en toute discrétion - pendant la seconde guerre mondiale sur le territoire américain… à l'usage des citoyens d'origine japonaise.
Julie Otsuka a choisi la fiction, mais avoue volontiers que l'histoire qu'elle raconte évoque de très près celle de ses grands-parents, paisibles Californiens qui n'avaient aucune raison de cacher leur ascendance japonaise, arrêtés et déportés par le F.B.I. en décembre 1941, au lendemain de l'attaque de Pearl Harbour, et qui furent maintenus derrière les barbelés, dans des conditions inimaginables, jusqu'à l'été de 1945. Rien que pour ce qu'il raconte, et que l'on sait si peu, le livre de Julie Otsuka vaudrait d'être lu. Mais le miracle est ailleurs. Le miracle, c'est qu'il nous rend témoins de cette histoire en usant de mots qu'on n'attend pas, dans un style si nu, glacé presque, si violemment débarrassé de toute émotion, de toute protestation, que le peu qu'il livre est insoutenable. Insoutenable de sérénité, on voudrait dire de poésie si le mot n'avait l'air ici à ce point incongru.

Quand l'empereur était un dieu lu en mai 2007; ma critique ici.

Encore une fois, il n'y a que de la littérature asiatique... Décidement ça devient une habitude ;-)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

De San sha , j'ai lu 'la joueuse de Go' que j'ai adoré !
Pour le sujet dont parle le second livre, j'avais vu un film sur le sujet, il y a quelques années 'Bienvenue au paradis' avec Dennis Quaid.

Loutarwen a dit…

anjelica: je n'ai pas lu "la joueuse de go" mais je le ferai certainement un jour...