samedi 7 avril 2007

Le commandant d'Auschwitz parle

Une atobiographie de Rudolf Hoess.
Paru en 1995.
Lu en 2005.

Présentation:

Dans sa première édition, en 1959, le Comité international d'Auschwitz présentait ainsi ce livre: "Rudolf Hoess a été pendu à Auschwitz en exécution du jugement du 4 avril 1947". C'est au cours de sa détention à la prison de Cracovie, et dans l'attente du procès, que l'ancien commandant du camp d'Auschwitz a rédigé cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalités polonaises chargées de l'enquête sur les crimes de guerre nazis en Pologne. [...] "Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d'atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l'évolution de la "Solution finale" et du système concentrationnaire. Ce "compte rendu sincère" représente l'un des actes d'accusation les plus écrasants qu'il nous ait été donné de connaître contre le régime dont se réclame l'accusé, et au nom duquel il a sacrifié, comme ses pairs et supérieurs, des millions d'êtres humains en abdiquant sa propre humanité. "
La préface de Geneviève Decrop (auteur de l'ouvrage Des camps au génocide : la politique de l'impensable, PUG, 1995) replace en perspective ce texte fondamental. Et dans la post-face inédite à cette édition de poche, elle montre en quoi les avancées récentes de l'historiographie de la Shoah renouvellent la portée de sa lecture.

Mon avis:
Une autobiographie terrifiante d'horreur. L'auteur cherche avant tout à se dégager de la responsabilité du masacre, mais en réalité sans le remarquer il se dévoile sous un jour tout à fait terrible. Il nous parle de son enfance, de sa femme et de ses enfants. Mais bientôt on est placé au coeur même du fonctionnement des camps de concentration puis d'extermination, de leur administration. On a l'impression de lire l'histoire d'une vaste industrie et s'en est d'autant plus terrifiant. L'écriture est simple et crue.
La préface et la postface de Geneviève Decrop de cette édition présente une bonne approche des avancées récentes de la recherche sur la question.
Un livre édifiant sur le sujet, mais qui fait vraiment peur, qui révèle ce que l'homme a de pire en lui.

Ma note:
Pour une fois, je ne donnerai pas de note à ce livre: que juger? l'horreur? l'écriture? l'auteur? Bref, je m'abstiens.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Après avoir lu "les bienveillantes", on m'avait dit de lire celui-là qui provient directement d'un acteur des massacres.Mais je n'avais pas coeur de me remplonger dans ces horreurs.Un jour, peut-être...

Anonyme a dit…

Après "Les bienveillantes" encore un livre qui fait froid dans le dos !!!
Je viens de terminer celui de Tatiana de Rosnay, qui n'a rien avoir avec celui que tu présentes même si le thème est le même, je te conseille sa lecture, c'est un magnifique livre !
Bon week-end de Pâques Leeloo !
Bizzz

Loutarwen a dit…

Gambadou, Florinette: Je note les Bienveillantes, j'en avais déja entedu parlé mais je ne l'ai pas encore lu. Merci et Joyeuses Pâques!

Anonyme a dit…

Une pause comme une respiration, nécessaire !
A très bientôt !

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