vendredi 2 mars 2007

Ma LAL au 1er mars 2007

A

George-Jean Arnaud : L’étameur des morts

+ En cette fin du XIXe siècle, un étrange cortège erre à travers les garrigues brûlées de soleil : une veuve, jeune et drapée de noir, suit le cercueil de son mari, un communard déporté au bagne et mort en captivité. Un gendarme peu loquace a été préposé au rapatriement de la sinistre boîte. Mais le cercueil, abîmé par un long voyage à fond de cale, semble bien près de se rompre avant d'arriver à bon port. Un étameur a été mandé pour procéder aux réparations d'urgence. Tout de suite, l'artisan sent que les choses ne sont pas si simples. Un climat étrange, empoisonné, flotte autour du convoi. La veuve, trop jeune, trop vénéneuse, lui témoigne une attention gênante... Dans ces Corbières pourtant lumineuses, le climat devient vite pesant, et les autochtones se mettent à fuir à l'approche du convoi. Quels secrets inavouables cache donc cette cérémonie funéraire pour le moins inhabituelle ? Un thriller de terroir, troublant, magique et empoisonné, écrit par un maître conteur...
Paru en 2001

Paasilinna Arto : Petits suicides entre amis (Finlande)
+ Un beau matin, Onni Rellonen, petit entrepreneur dont les affaires périclitent, et le colonel Hermanni Kemppainen, veuf éploré, décident de se suicider. Le hasard veut qu'ils échouent dans la même grange. Dérangés par cette rencontre fortuite, ils se rendent à l'évidence : nombreux sont les candidats au suicide. Dès lors, pourquoi ne pas fonder une association et publier une annonce dans le journal ? Le succès ne se fait pas attendre. Commence alors, à bord d'un car de tourisme flambant neuf, une folle tournée à travers la Finlande. Parmi la trentaine de suicidaires de tous poils qui s'embarquent pour l'aventure : un joyeux boute-en-train et un vieux lapon sympathique et retors, éleveur de rennes, qui voient là une issue inespérée à leurs infortunes. Un périple loufoque mené à un train d'enfer, des falaises de l'océan arctique jusqu'au cap Saint-Vincent au Portugal. L'occasion aussi d'une réflexion férocement drôle sur le suicide
Paru en 2005.

Kate Atkinson : Les coulisses du musée
+ Dès l'instant précis de sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a commencé à voir, à comprendre, à sentir. En particulier, elle sait qu'on se serait bien passé d'elle... Et la voilà qui entreprend de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, dévastateurs, son histoire, celle de ses parents George et Bunty, petits boutiquiers d'York, de ses soeurs, de toute une famille anglaise moyenne - mais assurément pas ordinaire. Mieux encore : Ruby remonte dans le passé. Si bien qu'à l'Angleterre des années cinquante et soixante se mêlent les images de tout le siècle, de deux guerres mondiales qui ont bouleversé des destinées. Dès sa parution en Angleterre, ce premier roman de Kate Atkinson a été salué comme un chef-d'oeuvre, pour la subtilité de sa construction, la verve irrésistible de son écriture. Il a obtenu le prix Whitbread 1996, battant au dernier tour Salman Rushdie. En France, la rédaction de Lire l'a élu meilleur livre de l'année.
Paru en 1996.

Remplacé par La souris bleue de Kate Atkinson: acheté en mars 2007.

Paul Auster : La nuit de l’oracle (Etats Unis)
+ Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr reprend goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne pas retrouver l'inspiration. Un matin, il découvre une nouvelle papeterie au charme irrésistible. Il entre, attiré par un étrange carnet bleu. Le soir même, dans un état second, Sidney commence à écrire dans ce carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire, ni que le réel lui réserve les plus dangereuses surprises... Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise : La Nuit de l'oracle précipite le lecteur au cœur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.
Paru en 2006.

B :

Geraldine Brooks : 1666 (Austarlie)
+ 1666 : l'année de la grande peste en Europe. Punition de Dieu infligée aux hommes ou intervention du Malin ? Les passions s'exacerbent, la peur se répand et la trame fragile du tissu social se délite. Eyam, un village perdu du centre de l'Angleterre, n'est pas épargné par l'épidémie et ses habitants décident de se mettre en quarantaine sous l'influence d'un pasteur au charme ambigu. Très vite, Anna Frith, une jeune servante qui élève seule ses deux enfants, se distingue par son abnégation dans les soins qu'elle prodigue aux malades et le courage qu'elle affiche lorsque la superstition renaît et entraîne une chasse aux sorcières meurtrière. Dans ce huis clos suffocant où les hommes se révèlent diaboliques, cette jeune femme sans éducation fera triompher la générosité et la raison, au péril de sa vie.
Paru en 2004.

C :

Jacques Chessex : Le vampire de Ropraz (Suisse)
+ En 1903 à Ropraz, dans le Haut-Jorat vaudois, la fille du juge de paix meurt à vingt ans d'une méningite. Un matin, on trouve le couvercle du cercueil soulevé, le corps de la virginale Rosa profané, les membres en partie dévorés. Horreur. Stupéfaction des villages alentour, retour des superstitions, hantise du vampirisme, chacun épiant l'autre au cœur de l'hiver. Puis, à Carrouge et à Ferlens, deux autres profanations sont commises. Il faut désormais un coupable. Ce sera le nommé Favez, un garçon de ferme aux yeux rougis, qu'on a surpris à l'étable. Condamné, emprisonné, soumis à la psychiatrie, on perd sa trace en 1915. A partir d'un fait réel, Jacques Chessex donne le roman de la fascination- meurtrière. Qui mieux que lui sait dire la " crasse primitive ", la solitude, les fantasmes des notables, la mauvaise conscience d'une époque ?
Paru en 2007.

Pierre Choderlos de Laclos : Les liaisons dangereuses (France)
+ Au petit jeu du libertinage, l'adorable Valmont et la délicieuse Madame de Merteuil se livrent à une compétition amicale et néanmoins acharnée : c'est à celui qui aura le plus de succès galants, et le moins de scrupules. Peu importent les sentiments, seule la jouissance compte. Les conquêtes se succèdent de part et d'autre, jusqu'à ce que Valmont rencontre la vertu incarnée : la présidente de Tourvel. Elle est belle, douce, mariée et chaste : en un mot, intouchable. Voilà une proie de choix pour Valmont : saura-t-il relever ce défi sans tomber dans les pièges de l'amour ? De lettre en lettre, les héros dévoilent leurs aventures, échangent leurs impressions et nous entraînent dans un tourbillon de plaisirs qui semble n'avoir pas de fin.

Philippe Claudel : Les Ames grises
+ " Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s'étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu'ils soufflaient l'air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s'effilocher. On n'entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé. " C'est peut-être enfin la paix... hasarda Grosspeil. -La paix mon os ! " lui lança son collègue qui rabattit la .aine trempée sur le corps de la fillette. "
Prix Renaudot 2003.

Maryse Condé : Traversée de la Mangrove
+ A Rivière au Sel, en plein coeur de la forêt, on veille un mort, un homme qui est arrivé dans le village quelques années auparavant et dont on ne sait pas grand chose. Est-il cubain ? Colombien ? A-t-il déserté ? Pourquoi est-il revenu en Guadeloupe ? Les réponses ne sont pas claires. Cependant peu importe la véritable identité de cet homme. Ce qui importe, c'est l'image que chacun des individus présents à la veillée garde de lui et les modifications subtiles ou essentielles qu'il a apportées dans leur vie. Dans le temps clos de cette seule nuit, au-delà de la petite communauté que l'on regarde, c'est toute la société guadeloupéenne d'aujourd'hui qui se dessine, avec ses conflits, ses contradictions et ses tensions.
Paru en 1992.

F :

Vladimir Fédorovski : Les Tsarines
+ En Russie, l'influence des femmes en politique a pris racine dans une étonnante tradition historique devenue un véritable phénomène de civilisation. Celles que l'on a coutume d'appeler les " Tsarines ", même lorsqu'elles n'ont aucun lien avec la famille impériale, voient leur pouvoir prendre corps au XVIIIe siècle, où les femmes régnèrent sans interruption. Le XIXe siècle est celui des Tsarines de l'ombre. Des palais de Saint-Pétersbourg aux souterrains du Kremlin, les égéries occultes d'Alexandre Ier et Alexandre II, Mme de Krüdener et la célèbre Katia Dolgorouki, eurent une influence politique notable. Sans oublier la femme de Nicolas II et son redoutable directeur de conscience, Raspoutine. L'époque contemporaine a perpétué cette tradition, de l'égérie secrète de Brejnev, dont très peu connaissent l'histoire, à Raïssa Gorbatchev, qui joua lors de la perestroïka un rôle de premier plan. Tatiana, la fille de Boris Eltsine, releva le défi de ces Tsarines qui, encore aujourd'hui, règnent dans l'ombre.

Les Tsarinnes, acheté en mars 2007.

H :

Robert Harris : Imperium
+ Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire. L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium - pouvoir suprême au sein de l'Etat. A travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme - intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard - dans sa lutte pour accéder au sommet. C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. " Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. "

K :

Keating Katthleen : Le petit livre des gros câlins
+ Les scientifiques sont d'accord : les câlins agissent miraculeusement sur notre bien-être physique et notre équilibre affectif. Ils rendent heureux, sèchent les larmes, donnent confiance en soi, apaisent les tensions, évitent les insomnies, ralentissent le vieillissement, facilitent les régimes... Alors, pourquoi s'en priver ? Réapprenons à nous parler avec les mains.






L:

G. Lenotre : Versailles au temps des rois
+ Une immense culture, l'imagination peut-être même quelque faculté divinatoire - font de Lenotre un détective l'histoire. Butinant Mémoires et archives, décollant les étiquettes, il fait son miel d'anecdotes oubliées, de détails exemplaires. Ce Versailles au temps des Rois restaure en quelque sorte les privilèges du lecteur, qui peut à plaisir dîner à table de Louis XIV, plonger dans les déshabillés de la Pompadour ou les comptes de Louis XVI... Héritier de Saint-Simon et d'Alexandre Dumas, l'auteur n'écrit que pour la joie d'apprendre et de ressusciter.

Chow Ching Lie : Le palanquin de larmes (Chine)
+ A 13 ans, la jeune Ching Lie, virtuose du piano, est contrainte à un mariage d'argent avec le fils d'une richissime famille chinoise, à cause de sa beauté. Victime des brimades de sa belle-mère et de sa belle-soeur, elle grandit ainsi en compagnie d'un mari qui l'aime et qu'elle finit par apprécier petit à petit...Mais les malheurs ne cesseront cependant pas de la poursuivre, tout au long de sa vie.
Le palanquin des larmes est une histoire émouvante et bouleversante qui fait plonger le lecteur dans une Chine communiste.

N :

V. S. Naipaul : Miguel Street
+ Pour l'étranger qui passe en voiture, Miguel Street n'est que l'image sordide de l'un des innombrables quartiers miséreux de Port of Spain, île de la Trinité, entre les années 1939 et 1947. Mais pour ceux qui y vivent, c'est un monde plein de ressources, brillant, coloré, unique ; un univers où toutes les excentricités sont possibles. L'étrangeté des personnages, leur tristesse, leur folie, leurs comportements comiques, leurs mésaventures, tout ceci nous est conté avec humour, et partout transparaît une étrange bonhomie qui nous fait apprécier les faits divers de Miguel Street.

P :


Pierre Péan : l’inconnu de l’Elysée (France)
+ L'incertitude qui plane sur les intentions du chef de l'Etat à quelques mois de l'expiration de son second mandat témoigne d'un fait avéré : alors que des tombereaux d'ouvrages lui ont été consacrés, le plus souvent pour le démolir, l'hôte de l'Elysée demeure une énigme aussi bien aux yeux des citoyens que pour ceux qui prétendent décrypter les intentions et arrière-pensées du pouvoir. Pour connaître un homme, fût-il président de la République, le mieux était encore d'aller le trouver et de l'interroger. C'est ce qu'a fait Pierre Péan, journaliste, homme de gauche, séduit par l'attitude du chef de l'Etat face à la guerre américaine en Irak, qui a recoupé ses propres investigations avec le contenu de douze longs entretiens que lui a accordés Jacques Chirac au cours du dernier semestre 2006. Entre la biographie dialoguée et l'autobiographie à deux voix, ce livre ne vient pas s'ajouter à tous ceux qui ont été consacrés à celui qui préside depuis dix ans aux destinées de ce pays. Il parle - et porte le témoignage direct - de l'homme politique le moins bien connu des Français.
Paru en 2007.

R :

Moss Roberts et Frédéric Sochard : 13 contes de Chine
+ Les contes sont tirés du recueil de Moss Robert «Chinese Fairy Tales & fantaisies». De légers aménagements ont permis de les rendre accessibles à de jeunes lecteurs. Le recueil complet s'adresse aux adultes et la plupart des récits sont écrits par des lettrés pour des lettrés. Chaque récit fait l'objet d'une courte introduction le comparant à des contes d'autres temps et d'autres civilisations, ou lui donnant un début d'explication. Si la forme est parfois familière (tel fabliau faisant par exemple songer à La Fontaine), le fond est presque toujours déroutant, invitant à plusieurs niveaux de lecture. Les personnages qui peuplent ces récits ajoutent au dépaysement parce qu'ils sont aussi tout en nuances et originaux. Un recueil intéressant pour une première approche de l'imaginaire et de la sagesse chinoise, à condition de savoir dépasser le premier niveau de lecture.
Paru en 2003.

S :

Constance de Salm : Vingt-quatre heures d’une femme sensible
+ Nous sommes en 1814. Au sortir du spectacle, notre héroïne, veuve amoureuse d’un jeune homme sans ressources, et dont elle est aimée en retour, entrevoit celui-ci qui dans la foule, quitte les lieux en compagnie d’une autre jeune femme…. Tout au long des vingt-quatre heures qui vont suivre – une nuit, une journée puis une autre nuit qui s’étirent en une éternité – elle adresse alors à son amant une succession de quarante-six lettres, reflets du tourbillon des émotions qui l’étreignent et se succèdent en son coeur, tour à tour déchirée de jalousie, d’amour et de désespoir. Quarante-six lettres qui expriment en une langue d’un raffinement et d’une précision inouïes l’exaspération amoureuse, la violence de sentiments nés en définitive d’un quiproquo, car ce jeune amant par lequel cette femme sensible s’etait crue trahie, allant même jusqu’à contempler l’éventualité du suicide, oeuvrait en fait en secret à la possibilité de leur union… Un chef-d’oeuvre épistolaire qui traverse les époques, mélange intime d’analyse et de passion, où se retrouveront aussi bien les amoureux de Marcelle Sauvageot et de Benjamin Constant que ceux de Stefan Zweig et de Arthur Schnitzler. La découverte d’une grande figure féminine du XIXe siècle, à la fois en tant qu’auteur et en tant que féministe.

Vingt-quatre heures d'une femme sensible, acheté en avril 2007.

Luis Sepulveda : Le vieux qui lisait des romans d’amour
+ El Idilio est un petit village aux portes de la forêt amazonienne. Un enfer vert peuplé de chercheurs d'or, d'aventuriers de tout poil en quête d'un Eldorado imaginaire, d'Indiens Jivaros rejetés par leur peuple. La découverte par les Indiens Shuars d'un cadavre d'homme blond atrocement mutilé met le feu au village. Malgré les accusations hâtives du maire qui désigne les Indiens, Antonio José Bolivar diagnostique dans cette mort non pas la main de l'homme mais la griffe d'un fauve... Le vieil homme, aguerri aux mystères de la forêt et grand lecteur de romans sentimentaux se voit bientôt contraint de se lancer dans une chasse de tous les dangers...
Roman écologique s'il en est, l'histoire que tisse Luis Sepúlveda se gorge d'une imagination éclatante et recèle cette part de magie issue des contes. Loin de nous donner une définition du paradis, l'Amazonie de l'auteur - qui la connaît bien pour y avoir vécu - est un lieu organique, cruel, dur et hostile. Elle n'en mérite pas moins le respect que l'on donne aux lieux qui rendent notre monde unique et dont l'existence est aujourd'hui en péril.

Le vieux qui lisait des romans d'amour, acheté en mars 2007.

Gilbert Sinoue : L'enfant de Bruges
+ Bruges, 1441. Arborant un air mystérieux, l'index posé sur les lèvres, Jan Van Eyck avait chuchoté : Petit, il faut savoir se taire, surtout si l'on sait. Qui pouvait se douter alors que, derrière la recommandation du maître flamand, se cachait le Grand Secret ? À travers les brumes de Flandre et la luminosité éclatante de la Toscane, un enfant de treize ans va se retrouver confronté à une effroyable conspiration. Un monde occulte, empli de ténèbres qu'il lui faudra affronter avec l'innocence pour toute arme. Pourquoi veut-on sa mort ? Que sait-il qu'il n'aurait jamais dû connaître ? Pour quelle raison des peintres de génie, des apprentis, des orfèvres, des penseurs, des architectes sont-ils la cible de meurtriers invisibles ? Quels sont les fils mystérieux qui les relient entre eux et les tirent insensiblement au bord de l'abîme ? Autant de questions auxquelles l'enfant de Bruges devra s'efforcer de répondre s'il ne veut pas disparaître à son tour dans la nuit.

Gilbert Sinoué : Le livre de saphir
+ Dans une Espagne à la croisée de toutes les religions, un Juif, un Musulman et un Chrétien vont se mettre à la recherche d'un livre qui pourrait renfermer aussi bien leur plus fol espoir que leur pire crainte.







Nai-an Shi : Au bord de l’eau
+ Éblouissant d'invention et de truculence, cette "œuvre de génie" - dira son éditeur Jin Sheng-tan - met en scène une bande de hors-la-loi et d'insurgés de toutes origines sociales. Férus d'arts martiaux, mais fort habiles aussi en bien d'autres domaines, ils se recrutent parmi les vagabonds du monde "des rivières et des lacs" et d'autres insoumis en délicatesse avec la justice ou les autorités. Ils forment, au fil des rencontres et des hasards, des duels et des batailles, une bande de frères jurés unis à la vie à la mort, puis se retranchent au cœur de vastes marécages ("au bord de l'eau") dans un repaire minutieusement organisé et défendu, d'où ils lancent leurs expéditions de justiciers en narguant les armées du Fils du Ciel. Aussi populaire en Chine qu'ici nos Trois Mousquetaires, ce roman, savamment ourdi, d'aventures violentes et subtiles, mêle ruse et ribauderie, farce et stratégie, panache et poésie. Son réalisme, ses intrigues et ses personnages inoubliables, son style alerte, sa verve en font le plus vivant et le plus coloré des chefs-d'œuvre.

T :

Franck Tallis : La justice de l’inconscient t.1
+ En ce début de XXe siècle à Vienne, où l'on peut croiser Freud, SchSnberg, Klimt et bien d'autres encore, les cafés sont le lieu de débats fiévreux. C'est dans cette atmosphère d'effervescence artistique et scientifique que Max Liebermann, jeune psychiatre et pianiste à ses heures, mène ses enquêtes avec son ami Oskar Rheinhardt, inspecteur et… chanteur lyrique amateur. Et ils vont avoir fort à faire avec le cas de cette jeune et jolie médium retrouvée morte chez elle dans une pièce fermée de l'intérieur. Une note griffonnée de ses mains laisse penser à un suicide. Pourtant, les indices déroutants s'accumulent : l'arme du crime, un pistolet, a disparu, et aucune trace de la balle n'est retrouvée durant l'autopsie... Serait-ce l'intervention d'un esprit maléfique ?

La justice de l'inconscient, acheté en mars 2007 et lu en avril 2007; ma critique est ici.

Franck Tallis : Du sang sur Vienne t.2
+ En plein coeur de l'hiver sibérien de 1902, un serial killer entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne. Mutilations obscènes et penchant pour les symboles ésotériques en sont les principales caractéristiques. L'enquête mène l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne - le monde ténébreux des érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques adeptes des nouvelles théories évolutionnistes venues d'Angleterre. Au premier abord, le comportement énigmatique du tueur demeure imperméable à toute interprétation psychanalytique... Mais il devient peu à peu évident pour Max qu'un raisonnement cruel et invraisemblable guide les actes de ce dernier.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Waouh ! c'est une très belle LAL que tu t'es constituée ! Le "Livre de saphir" il a basculé dans ma PAL, mais je ne sais pas quand je le lirais, c'est ça d'avoir trop de choix !

Jules a dit…

Tout un programme de lecture. J'espère que tu aimeras "Le vieux qui lisait des romans d'amour".

Loutarwen a dit…

Florinette: ça fait un moment que j'ai envie de lire le "livre de saphir"...
Jules: c'est toi qui m'a donné envie de lire "le vieux qui lisait des romans d'amour", je l'ai ajouté à ma LAL après ton message sur ce livre ;-)

Anonyme a dit…

Le vampire de Ropraz est aussi dans ma LAL. je l'ai découvert à l'émission le bateau livre. Je note aussi le livre 1666. Merci.

Loutarwen a dit…

Beloved: J'ai découvert le vampire de Ropraz lors de l'émission "On a tout esssayé" alors que l'auteur était invité a en parlé et j'ai craqué bien qu'il semble très dur et cru comme livre.

Anonyme a dit…

Commence par "les âmes grises" de Philippe Claudel, tout simplement magnifique !

BelleSahi a dit…

Et bien de belles lectures en perspectives.

BelleSahi a dit…

perspective sans "s" !!!