Un roman de Geraldine Brooks.
Paru en 2003.
Lu en octobre 2007.

L'histoire:
1666 : l'année de la grande peste en Europe. Punition de Dieu infligée aux hommes ou intervention du Malin ? Les passions s'exacerbent, la peur se répand et la trame fragile du tissu social se délite. Eyam, un village perdu du centre de l'Angleterre, n'est pas épargné par l'épidémie et ses habitants décident de se mettre en quarantaine sous l'influence d'un pasteur au charme ambigu. Très vite, Anna Frith, une jeune servante qui élève seule ses deux enfants, se distingue par son abnégation dans les soins qu'elle prodigue aux malades et le courage qu'elle affiche lorsque la superstition renaît et entraîne une chasse aux sorcières meurtrière. Dans ce huis clos suffocant où les hommes se révèlent diaboliques, cette jeune femme sans éducation fera triompher la générosité et la raison, au péril de sa vie.
Mon avis:Une histoire à la fois touchante et terrible. Un roman tiré d'une histoire vraie.
Au départ, j'ai eu du mal à m'habituer à Anna Frith, l'héroïne. Jeune femme du peuple, qui travaille chez le pasteur au presbitère, je la trouvais trop gentille, trop attentionnée, trop naïve et peu être trop avide de savoir pour l'époque et sa position. Mais finalement, je suis entrée dans l'histoire et j'ai été entraîné dans ce huis clos terrible. L'histoire de ce village, frappée par la peste après l'arrivée d'un tisserand étranger, est terrible. L'auteur explique avec une méticulosité quasi médicale l'évolution de la maladie sur les corps des malades. L'isolement complet de ce village révèle peu à peu les personnages. Trois femmes sont au coeur du roman, la jeune servante, héroïne Anna Firth, la femme du pasteur Elinor Mompellion et Anys, celle qui connaît les plantes et qui est accusée d'être une sorcière. Un homme, chef de sa communauté, le pasteur, se voit charger de gérer la crise. Semaine après semaine, le nombre de malades et de morts augmentent. La foi de chacun est mise à rude épreuve. Et chaque villageois à sa manière va essayer d'affronter la mort ou la vie selon les cas. A noter que j'ai trouvé la fin particulièrement originale alors que je la craignais un peu.
Un livre prenant, à l'ambiance pesante. Un livre dont on ne sort pas indemne...
Ma note:10/10
A noter: L'avis tout aussi favorable de
Gambadou.